VIVRE TOUJOURS D'AMOUR pp. 94 et 95 ( sans le Dessin du « PETIT JÉSUS, ROI D'AMOUR » par l'Auteur ).
LI
CONSEILS DE JÉSUS DANS LE TABERNACLE.
Ne marche pas d'un pas chargé d'agitation
Quand tu viens me parler d'une quelconque affaire !
Ne charge pas autrui du poids des émotions
Que ton cœur éprouvé n'a pas encor fait taire !
Quand tu parles trop fort, quand tu claques la porte,
Sois sûre que Jésus a de l'eau plein les yeux !
De même quand il est noir l'ange qui t'escorte,
O le triste équipage ! Est-ce digne d'un DIEU ?
Ne fais pas de ton cœur la pièce à débarras
Où tout s'entasse en vrac, l'or et les immondices !
Verrais-tu d'un bon œil de vivre avec des rats ?
Alors n'impose pas à Jésus ce supplice !
Ne détruis pas les plans du meilleur des Époux
En encombrant ton cœur de vains propos de table.
DIEU désire ton âme en amoureux jaloux,
Il guette à tout instant le moment favorable.
p. 95
Recueille-toi souvent, mais fuis la nonchalance ;
Entre un extrême et l'autre essaye le milieu
Et tu découvriras que c'est dans le silence
Qu'on fait les plus grands pas pour avancer vers DIEU.
( dessin )
jeudi 28 décembre 2017
samedi 23 décembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 93 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 93
L
LE POÈTEUX.
Pseudo-Sonnet
Je suis, je le confesse, un piètre poéteux.
À preuve ce sonnet d'un genre un peu boiteux !
Mais quoi ! lorsque l'on a la Vierge pour amie
On a moins le souci des gens d'Académie.
Je griffonnais des mots pendant les accalmies,
Entre deux tirs d'obus des forces ennemies.
Voilà donc la raison de ces quatrains miteux:
Je n'avais pas souvent plus de cinq minuteux.
Quand je suis inspiré la source en est tarie
Dès que j'ai le plaisir de saluer Marie:
Pour l'honneur de ma Mère il faut que je m'explique.
Quand le Ciel est ouvert à l'heure qu'il vous plait,
On troque sans regrets contre des chapelets
Même les plus beaux vers d'un enfant qui s'applique.
L
LE POÈTEUX.
Pseudo-Sonnet
Je suis, je le confesse, un piètre poéteux.
À preuve ce sonnet d'un genre un peu boiteux !
Mais quoi ! lorsque l'on a la Vierge pour amie
On a moins le souci des gens d'Académie.
Je griffonnais des mots pendant les accalmies,
Entre deux tirs d'obus des forces ennemies.
Voilà donc la raison de ces quatrains miteux:
Je n'avais pas souvent plus de cinq minuteux.
Quand je suis inspiré la source en est tarie
Dès que j'ai le plaisir de saluer Marie:
Pour l'honneur de ma Mère il faut que je m'explique.
Quand le Ciel est ouvert à l'heure qu'il vous plait,
On troque sans regrets contre des chapelets
Même les plus beaux vers d'un enfant qui s'applique.
jeudi 21 décembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 92 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 92
XLIX
MANQUES.
Sonnet
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ! »:
Ainsi parlait le grand poète Lamartine,
Pensai-je en recouvrant de beurre ma tartine
Avant de la croquer et de m'en régaler.
Le monde sans l'objet qu'on aime est désolé,
Sans nourriture à quoi peut servir la cuisine,
Sans eau le robinet, sans bière la chopine,
Sans amour notre cœur, sans pays l'exilé ?
Et cela reste vrai non seulement pour celle
Qui nous désintégra de sa noire prunelle
Mais pour tout ce qui touche un cœur et qui s'enfuit.
C'est vous dire si nous vivons remplis de manques,
En passant par la fleur et par le compte en banque,
Depuis Le Grand Amour jusqu'au simple biscuit.
XLIX
MANQUES.
Sonnet
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ! »:
Ainsi parlait le grand poète Lamartine,
Pensai-je en recouvrant de beurre ma tartine
Avant de la croquer et de m'en régaler.
Le monde sans l'objet qu'on aime est désolé,
Sans nourriture à quoi peut servir la cuisine,
Sans eau le robinet, sans bière la chopine,
Sans amour notre cœur, sans pays l'exilé ?
Et cela reste vrai non seulement pour celle
Qui nous désintégra de sa noire prunelle
Mais pour tout ce qui touche un cœur et qui s'enfuit.
C'est vous dire si nous vivons remplis de manques,
En passant par la fleur et par le compte en banque,
Depuis Le Grand Amour jusqu'au simple biscuit.
mercredi 20 décembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 91 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 91
XLVIII
SI T'AS PAS D'ARGENT...
Virelai
Si t'as pas d'argent,
T'auras des agents
Aux trousses.
Ils sont indulgents
Mais donnent aux gens
La frousse.
Il est donc urgent
D'avoir des sous dans
Ta bourse.
XLVIII
SI T'AS PAS D'ARGENT...
Virelai
Si t'as pas d'argent,
T'auras des agents
Aux trousses.
Ils sont indulgents
Mais donnent aux gens
La frousse.
Il est donc urgent
D'avoir des sous dans
Ta bourse.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 90 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 90
XLVII
LES FLÈCHES D'AMOUR.
Virelai
Les flèches d'amour
À longueur de jour
Me blessent.
Je m'enfuis, je cours,
La meute à l'entour
M'oppresse.
Mais, bœuf aux labours,
De mon cœur gros sourd
La liesse.
XLVII
LES FLÈCHES D'AMOUR.
Virelai
Les flèches d'amour
À longueur de jour
Me blessent.
Je m'enfuis, je cours,
La meute à l'entour
M'oppresse.
Mais, bœuf aux labours,
De mon cœur gros sourd
La liesse.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 89 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 89
XLVI
À mon Ange Gardien
SI TU VEUX GAGNER TA JOURNÉE...
Si tu veux gagner ta journée,
Suis pas à pas l'Ange Gardien
Qui par des routes détournées
Te mène vers le plus grand bien.
XLVI
À mon Ange Gardien
SI TU VEUX GAGNER TA JOURNÉE...
Si tu veux gagner ta journée,
Suis pas à pas l'Ange Gardien
Qui par des routes détournées
Te mène vers le plus grand bien.
vendredi 15 décembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 88 et 89 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 88
XLV
LORSQUE L'INSPIRATION TE MANQUE.
Rondel redoublé
Lorsque l'inspiration te manque,
Y'a pas de quoi en faire un plat !
Mieux vaut jouer à la pétanque
Que d'écrire du falbala !
Plus d'un poète, hélas ! me flanque
Le mal aux dents par son bla-bla.
Lorsque l'inspiration te manque,
Y'a pas de quoi en faire un plat !
Marseille est rien sans les calanques !
Qu'est-ce l'Église sans prélats
Ou le fortin sans les palanques ?
Toi, poète, t'es chocolat
Lorsque l'inspiration te manque.
Lorsque l'inspiration te manque,
Ne fais pas cet air que voilà !
Ne dis pas non plus: « C'est la planque,
« Je vais renifler le lilas ! »
page 89
Est-ce qu'un directeur de banque
Passe son temps en bamboulas ?
Lorsque l'inspiration te manque,
Ne fais pas cet air que voilà !
Pour être en vers un saltimbanque,
Profite de ces moments-là,
Lis des traités de rimes franques.
Les vers c'est de la tombola
Lorsque l'inspiration te manque.
XLV
LORSQUE L'INSPIRATION TE MANQUE.
Rondel redoublé
Lorsque l'inspiration te manque,
Y'a pas de quoi en faire un plat !
Mieux vaut jouer à la pétanque
Que d'écrire du falbala !
Plus d'un poète, hélas ! me flanque
Le mal aux dents par son bla-bla.
Lorsque l'inspiration te manque,
Y'a pas de quoi en faire un plat !
Marseille est rien sans les calanques !
Qu'est-ce l'Église sans prélats
Ou le fortin sans les palanques ?
Toi, poète, t'es chocolat
Lorsque l'inspiration te manque.
Lorsque l'inspiration te manque,
Ne fais pas cet air que voilà !
Ne dis pas non plus: « C'est la planque,
« Je vais renifler le lilas ! »
page 89
Est-ce qu'un directeur de banque
Passe son temps en bamboulas ?
Lorsque l'inspiration te manque,
Ne fais pas cet air que voilà !
Pour être en vers un saltimbanque,
Profite de ces moments-là,
Lis des traités de rimes franques.
Les vers c'est de la tombola
Lorsque l'inspiration te manque.
lundi 11 décembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 87 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 87
XLIV
UN BONSOIR OUBLIÉ.
Pseudo-Sonnet
O ma tendre gazelle,
Sans toi j'ai moins de zèle !
Ma maman éléphant,
J'ai les pleurs d'un enfant !
Ma fougueuse lionne,
Sans plaisir je crayonne !
Ma biche à mes seuls yeux,
Comment être joyeux ?
Ma dame hippopotame,
Sans toi je me fends l''âme,
Comme un soldat touché.
Dis-moi, femme guépard,
En voilà un départ
Pour aller te coucher !
XLIV
UN BONSOIR OUBLIÉ.
Pseudo-Sonnet
O ma tendre gazelle,
Sans toi j'ai moins de zèle !
Ma maman éléphant,
J'ai les pleurs d'un enfant !
Ma fougueuse lionne,
Sans plaisir je crayonne !
Ma biche à mes seuls yeux,
Comment être joyeux ?
Ma dame hippopotame,
Sans toi je me fends l''âme,
Comme un soldat touché.
Dis-moi, femme guépard,
En voilà un départ
Pour aller te coucher !
jeudi 2 novembre 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p.86 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 86
XLIII
D'AUTRES CHANTERAIENT MIEUX ...
Sonnet
D'autres chanteraient mieux que moi votre beauté,
Vos atours féminins et vos mains allongées,
Et ce lac de douceur aux rives ombragées:
Ce sont vos yeux d'enfants que je viens de citer.
D'autres possèdent mieux que moi la faculté
D'immortaliser l'heure, en leur langue imagée,
Où les cœurs ne font qu'un dans la liesse abrégée
Que ce Barde Celtique au corps déchiqueté.
Mes ancêtres étaient fiers, hardis et farouches.
N'aurais-je rien gardé de cette auguste souche
Pour souiller mon stylo de poèmes galants ?
Par contre si, demain, laissant le côté femme,
Vous vouliez pénétrer dans le monde des âmes,
Je serais votre sève et vous seriez mon plant.
XLIII
D'AUTRES CHANTERAIENT MIEUX ...
Sonnet
D'autres chanteraient mieux que moi votre beauté,
Vos atours féminins et vos mains allongées,
Et ce lac de douceur aux rives ombragées:
Ce sont vos yeux d'enfants que je viens de citer.
D'autres possèdent mieux que moi la faculté
D'immortaliser l'heure, en leur langue imagée,
Où les cœurs ne font qu'un dans la liesse abrégée
Que ce Barde Celtique au corps déchiqueté.
Mes ancêtres étaient fiers, hardis et farouches.
N'aurais-je rien gardé de cette auguste souche
Pour souiller mon stylo de poèmes galants ?
Par contre si, demain, laissant le côté femme,
Vous vouliez pénétrer dans le monde des âmes,
Je serais votre sève et vous seriez mon plant.
samedi 22 juillet 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR ... p. 85 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 85
XLII
L'ATTENTE
Sonnet
Vu de DIEU Seul, et non des hommes,
Je vais marchant par les chemins
Comme ayant peu de lendemains
Avant que le temps ne me gomme.
Cœur ignoré de tous, en somme,
Je tends mes bras vers les humains,
Plutôt vers les « coupeurs-de-mains »
Car c'est ainsi que je les nomme.
Mais je n'embrasse que du vent,
Chaque fois plus meurtri qu'avant
Et plus salé que la mer morte.
Si bien qu'à sœur mort venant là
Je dirai: « ça y'est ! je te vois !
Ça fait plus de cent ans que je frappe à ta porte ! »
XLII
L'ATTENTE
Sonnet
Vu de DIEU Seul, et non des hommes,
Je vais marchant par les chemins
Comme ayant peu de lendemains
Avant que le temps ne me gomme.
Cœur ignoré de tous, en somme,
Je tends mes bras vers les humains,
Plutôt vers les « coupeurs-de-mains »
Car c'est ainsi que je les nomme.
Mais je n'embrasse que du vent,
Chaque fois plus meurtri qu'avant
Et plus salé que la mer morte.
Si bien qu'à sœur mort venant là
Je dirai: « ça y'est ! je te vois !
Ça fait plus de cent ans que je frappe à ta porte ! »
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR ... p. 84 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 84
XLI
LE PRINCE À LA LYRE
Pseudo-Sonnet
Sur son cheval caracolant
Tantôt rapide et tantôt lent,
Voici le bon Prince à la Lyre
Allant partout où DIEU l'inspire.
Plein de courage et plein d'allant
Rien ne peut briser son élan
Et si jamais le mal conspire
Il lui fait front avec sourire.
Qu'à l'image de celui-là
Tu combattes les Attila
Et les méchants de toute espèce.
Tout en gardant au fond du cœur
Une âme pleine de candeur
Qui pardonne à ceux qui te blessent.
XLI
LE PRINCE À LA LYRE
Pseudo-Sonnet
Sur son cheval caracolant
Tantôt rapide et tantôt lent,
Voici le bon Prince à la Lyre
Allant partout où DIEU l'inspire.
Plein de courage et plein d'allant
Rien ne peut briser son élan
Et si jamais le mal conspire
Il lui fait front avec sourire.
Qu'à l'image de celui-là
Tu combattes les Attila
Et les méchants de toute espèce.
Tout en gardant au fond du cœur
Une âme pleine de candeur
Qui pardonne à ceux qui te blessent.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR ... p. 83 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 83
XL
AU FUTUR POÈTE.
Rondeau
Écoute-moi, poète en herbe
Qui voudrait chevaucher le verbe
Pour dire harmonieusement
Les obscurs murmures du vent
Et les mettre en des vers superbes.
Rappelle-toi de ce proverbe:
Avant d'être homme on est imberbe
Et vierge avant d'être maman.
Écoute-moi !
Apprends les secrets de l'adverbe
Et ne te fais pas trop acerbe.
Ça ne marche plus maintenant,
Le monde est plein d'embêtements,
Offre-lui donc des fleurs en gerbes.
Écoute-moi !
XL
AU FUTUR POÈTE.
Rondeau
Écoute-moi, poète en herbe
Qui voudrait chevaucher le verbe
Pour dire harmonieusement
Les obscurs murmures du vent
Et les mettre en des vers superbes.
Rappelle-toi de ce proverbe:
Avant d'être homme on est imberbe
Et vierge avant d'être maman.
Écoute-moi !
Apprends les secrets de l'adverbe
Et ne te fais pas trop acerbe.
Ça ne marche plus maintenant,
Le monde est plein d'embêtements,
Offre-lui donc des fleurs en gerbes.
Écoute-moi !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR ... p. 82 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 82
XXXIX
LE RONDEAU.
Rondeau
Le Rondeau, c'est un court poème.
Il a treize vers tout de même!
C'est donc tout à fait suffisant
Pour écrire d'un ton plaisant
Ce que l'on pense à ceux qu'on aime.
Si de joyaux tu le parsèmes,
On l'aimera comme un diadème
Et l'on n'ira plus méprisant
Le Rondeau.
Incruste au bout du vers onzième
Et deuxième la même gemme
Que tu as mise en composant
Les vers trois, quatre et huit d'avant,
Sans compter le Refrain, emblème
Du Rondeau.
XXXIX
LE RONDEAU.
Rondeau
Le Rondeau, c'est un court poème.
Il a treize vers tout de même!
C'est donc tout à fait suffisant
Pour écrire d'un ton plaisant
Ce que l'on pense à ceux qu'on aime.
Si de joyaux tu le parsèmes,
On l'aimera comme un diadème
Et l'on n'ira plus méprisant
Le Rondeau.
Incruste au bout du vers onzième
Et deuxième la même gemme
Que tu as mise en composant
Les vers trois, quatre et huit d'avant,
Sans compter le Refrain, emblème
Du Rondeau.
lundi 26 juin 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 81 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 81
XXXVIII
AUX BIOLOGISTES.
Sonnet
On peut être poète et ne pas versifier,
Musicien sans connaître un seul point du solfège,
Philosophe et n'avoir jamais pensé: que sais-je ?
Être peintre et pourtant être en dessin dernier.
On peut cuire un gâteau sans être pâtissier,
Grelotter et ne pas habiter la Norvège,
Être belle et ne pas s'habiller chez Courrèges,
Être heureux sans avoir dans sa poche un denier.
On peut être écrivain sans savoir l'ortographe,
Ne pas perdre le Nord sans être géographe,
Faire un repas de Roi dans un petit boui-boui.
Mais je voudrais remettre á l'heure la pendule:
On n'est mère vraiment qu'en portant son ovule,
Et père qu'à partir de ce que l'on a joui.
XXXVIII
AUX BIOLOGISTES.
Sonnet
On peut être poète et ne pas versifier,
Musicien sans connaître un seul point du solfège,
Philosophe et n'avoir jamais pensé: que sais-je ?
Être peintre et pourtant être en dessin dernier.
On peut cuire un gâteau sans être pâtissier,
Grelotter et ne pas habiter la Norvège,
Être belle et ne pas s'habiller chez Courrèges,
Être heureux sans avoir dans sa poche un denier.
On peut être écrivain sans savoir l'ortographe,
Ne pas perdre le Nord sans être géographe,
Faire un repas de Roi dans un petit boui-boui.
Mais je voudrais remettre á l'heure la pendule:
On n'est mère vraiment qu'en portant son ovule,
Et père qu'à partir de ce que l'on a joui.
jeudi 8 juin 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 80 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 80
XXXVII
TOI QUI NE FUS JAMAIS MÉCHANTE...
Rondel
Toi qui ne fus jamais méchante,
On te mit parmi les vauriens.
Le monde dit, quand ça lui chante:
« C'est des voyoux ! » des gens de bien.
Les gens confondent deux et trente,
Le malade et le pharmacien.
Toi qui ne fus jamais méchante,
On te mit parmi les vauriens.
Le monde permet qu'on plaisante
Du moment qu'on ne touche en rien
Tous les mensonges qu'il invente.
Tu as raison, suis ton chemin,
Toi qui ne fus jamais méchante.
XXXVII
TOI QUI NE FUS JAMAIS MÉCHANTE...
Rondel
Toi qui ne fus jamais méchante,
On te mit parmi les vauriens.
Le monde dit, quand ça lui chante:
« C'est des voyoux ! » des gens de bien.
Les gens confondent deux et trente,
Le malade et le pharmacien.
Toi qui ne fus jamais méchante,
On te mit parmi les vauriens.
Le monde permet qu'on plaisante
Du moment qu'on ne touche en rien
Tous les mensonges qu'il invente.
Tu as raison, suis ton chemin,
Toi qui ne fus jamais méchante.
vendredi 12 mai 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 79 - poésies I -
Page 79 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXVI
AU CHÂTEAU DES TEMPLIERS D'ALMOUROL.
Pseudo-Sonnet
C'est pour qu'en Te voyant nous nous souvenions d'eux,
Pour que nous évoquions leurs manières étranges
Qui tenaient tout de l'homme, et du moine, et de l'ange,
Que DIEU nous a guidés par ces chemins pierreux.
C'est pour qu'en T'abordant nous nous sentions heureux,
Comme le cœur d'un pauvre invité le Dimanche
À qui l'on vient d'offrir une chemise blanche,
Que DIEU disposa tout, discret et merveilleux.
Car nous n'oublierons ni le canot, ni sa voile,
Ni le héron planeur, ni le ciel plein d'étoiles,
Ni le tour de l'ilôt en barque pour vingt sous.
Enfin, c'est pour apprendre aux petits que nous sommes
Qu'en tes murs, O Château, vécurent de grands hommes
Que DIEU jugea meilleur de Te laisser debout.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXVI
AU CHÂTEAU DES TEMPLIERS D'ALMOUROL.
Pseudo-Sonnet
C'est pour qu'en Te voyant nous nous souvenions d'eux,
Pour que nous évoquions leurs manières étranges
Qui tenaient tout de l'homme, et du moine, et de l'ange,
Que DIEU nous a guidés par ces chemins pierreux.
C'est pour qu'en T'abordant nous nous sentions heureux,
Comme le cœur d'un pauvre invité le Dimanche
À qui l'on vient d'offrir une chemise blanche,
Que DIEU disposa tout, discret et merveilleux.
Car nous n'oublierons ni le canot, ni sa voile,
Ni le héron planeur, ni le ciel plein d'étoiles,
Ni le tour de l'ilôt en barque pour vingt sous.
Enfin, c'est pour apprendre aux petits que nous sommes
Qu'en tes murs, O Château, vécurent de grands hommes
Que DIEU jugea meilleur de Te laisser debout.
mercredi 29 mars 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 78 - poésies I -
Page 78 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXV
SI J'ÉTAIS UN VIEILLARD...
Pseudo-Sonnet
Si j'étais un vieillard et si de mon visage,
Sculpté par le couteau invisible des ans,
Tu pouvais lire autant le chant qui se dégage
De nos bons saints de pierre aujourd'hui peints en blanc.
Si j'avais réuni en un seul personnage,
Comme un tout harmonieux ignoré du passant,
Et l'austère vertu et le juste langage
Dans un corps mâle et pur pourtant comme un enfant.
Et si de ton côté ayant fouillé les astres
Sans trouver le pourquoi des quotidiens désastres
Tu désirais entendre un langage hardi.
Je te dirais la voix claire et non pleurnicharde:
Songe qu'en ce moment l'ŒIL de DIEU nous regarde
Et qu'il voit tout ensemble un certain Vendredi.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXV
SI J'ÉTAIS UN VIEILLARD...
Pseudo-Sonnet
Si j'étais un vieillard et si de mon visage,
Sculpté par le couteau invisible des ans,
Tu pouvais lire autant le chant qui se dégage
De nos bons saints de pierre aujourd'hui peints en blanc.
Si j'avais réuni en un seul personnage,
Comme un tout harmonieux ignoré du passant,
Et l'austère vertu et le juste langage
Dans un corps mâle et pur pourtant comme un enfant.
Et si de ton côté ayant fouillé les astres
Sans trouver le pourquoi des quotidiens désastres
Tu désirais entendre un langage hardi.
Je te dirais la voix claire et non pleurnicharde:
Songe qu'en ce moment l'ŒIL de DIEU nous regarde
Et qu'il voit tout ensemble un certain Vendredi.
dimanche 26 mars 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 77 - poésies I -
Page 77 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXIV
UN POÈTE, VOIS-TU...
Pseudo-Sonnet
Un poète, vois-tu, c'est un Monsieur qui compte
Sur les doigts de la main le nombre de ses pieds
Et qui passe son temps à mettre à la refonte
Les vers qu'il griffonna sur des bouts de papier.
Un poète, vois-tu, c'est un être qui monte,
Oubliant l'ascenseur, par le grand escalier.
C'est un Monsieur tout seul qui de sa plume affronte
D'invisibles Titans noirs pour les dépouiller.
Un poète c'est un poteau indicateur
Qui montre le chemin du haut de sa hauteur
Et se cogne la tête au premier réverbère.
Un poète c'est un volcan jamais éteint,
Un forçat du stylo que souvent l'on dépeint
Comme un homme léger qui ne sait pas quoi faire.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXIV
UN POÈTE, VOIS-TU...
Pseudo-Sonnet
Un poète, vois-tu, c'est un Monsieur qui compte
Sur les doigts de la main le nombre de ses pieds
Et qui passe son temps à mettre à la refonte
Les vers qu'il griffonna sur des bouts de papier.
Un poète, vois-tu, c'est un être qui monte,
Oubliant l'ascenseur, par le grand escalier.
C'est un Monsieur tout seul qui de sa plume affronte
D'invisibles Titans noirs pour les dépouiller.
Un poète c'est un poteau indicateur
Qui montre le chemin du haut de sa hauteur
Et se cogne la tête au premier réverbère.
Un poète c'est un volcan jamais éteint,
Un forçat du stylo que souvent l'on dépeint
Comme un homme léger qui ne sait pas quoi faire.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 75 - poésies I -
Page 75 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
MAISON DU TEMPS D'APRÈS
LES BRUMES
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
MAISON DU TEMPS D'APRÈS
LES BRUMES
mercredi 22 mars 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 73 - poésies I -
Page 73 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXIII
LE VERS SOLITAIRE...
Il n'y a point d'écho dans la nuit douloureuse.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXIII
LE VERS SOLITAIRE...
Il n'y a point d'écho dans la nuit douloureuse.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 67 à 72 - poésies I -
Page 67 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXII
EST-CE AINSI QUE LE GLAS...
Est-ce ainsi que le glas sonne le dur départ ?
Le temps n'a plus de prise et la ville s'endort
Au rythme étrange et pur d'une cloche en retard,
C'est un vide cruel, peut-être bien la mort,
Qui s'avance sans bruit. Est-ce déjà mon soir ?
Je ne veux pas mourir, je suis jeune, je suis
Encore inachevé. La mort, c'est pour de bon !
Je ne suis qu'un enfant ! Chaque jour je m'instruis !
Et je n'ai pas encor fait mon plein de saisons,
De ces printemps en fleurs je n'ai pas assez joui !
O ! j'ai peur de mourir ! Il faut que la chait meure !
Ainsi j'aurai passé comme un souffle léger
Sans avoir terminé ma chanson la meilleure...
Si tous les sans- abris là-haut sont hébergés
Alors j'aurai peut-être enfin une demeure...
p. 68
Mais pour mourir il faut, comment dire, être un homme !
Et je ne suis pas prêt ( mon monde, c'est le rêve ! )
À mourir pour de bon, par un vrai coup de gomme...
À moins que chez les morts à tout jamais s'achève
L'anxiété qui jaillit dès l'instant où nous sommes,
Car nul médicament ne peut tuer l'angoisse !
Et la Science sans Dieu débouche sur l'Abîme;
Elle dit: « Dieu est mort ! » et puis: « Je Le remplace ! »
Mais j'ai vu des couchers de soleils trop sublîmes
Pour que le souvenir du Créateur s'efface.
J'aimais les horizons crayonnés tendrement
Par la main d'un enfant qui voulait s'évader.
J'aimais les soirs brûlés qui mouraient par moments
Composant des parfums dans mon cœur attardé.
J'aimais les soleils verts figés en m'endormant.
Je vivais chaque instant, impossible à comprendre,
Héros en mal d'amour ou faiseur d'épopées
Qui naissaient dans le feu pour mourir dans la cendre.
J'aimais surtout le nuit qui tombe enveloppée
D'un essaim vaporeux que j'appris à entendre.
p. 69
Je vivais seul héros mes vers sans les graver,
Seul inventeur de la pierre philosophale,
Donneur d'Eternité pour le Temple Élevé,
Je vivais mille morts au crépuscule pâle
Laissant la sainte odeur du sang sur les pavés !
Mais j'ai lavé mes mains dans l'absurde et l'amer,
Fait patauger mes pieds dans la vase et la boue,
Confondu mes rumeurs aux râles de la mer,
Et pavillon de feu ou figure de proue
Je finis par aller visiter le désert
Où vont les pénitents. Glacé la gorge en feu,
Ivre et la langue sèche, aveugle aux yeux ouverts
Le sable me rongeait. Je croyais que les lieux
De soleil guériraient, je croyais, mon cancer
Et me donneraient l'or que la science ne peut.
J'ai tellement souffert ! ( Peut-être pas assez ! )
Et je marchais muet vers un DIEU qui m'attend...
Quand on aime on le dit sans jamais se lasser...
O je veux rattrapper la perte des instants
Et vivre ivre de Vous mieux que par le passé.
p. 70
Que faites-vous, Seigneur, des pauvres suicidés ?
Que faites-Vous de ceux qu'on retrouva pendus ?
Que faites-Vous de ceux qui jouèrent aux dés ?
Mon cœur prit si souvent le chemin des perdus...
L'amour a tant saigné de mon cœur lézardé...
Je n'osais la flétrir dans mon amour sauvage,
Et mon cœur s'est blotti comme un oiseau de pluie.
J'ai refusé la coupe où dansait son image,
Ainsi meurt le secret du désert de ma vie,
Je la perds dans la brume où pleure son visage !...
J'ai voulu te charger du trop-plein de mon cœur,
Mais tu aimais le rire alors, moi la pénombre.
Le temps a beau passer, même aujourd'hui j'en meurs
Et mon sang coule à flot de blessures sans nombre
Et je règne en secret sur un monde de pleurs.
Si tu m'avais aimé, j'eus changé d'existence...
Mais toi, ma pauvre sœur, toi, ma bête blessée,
Tu portais en toi-même un temple à la souffrance,
Tu portais dans ton corps une plaie insensée,
Et tu te nourrissais de tragiques silences...
p. 71
Et moi, moi tout meurtri au feu qui me consume,
Moi tout pleurant d'ennui, loin des douceurs fétides,
Moi qui bus tant de fiel à la coupe amertume
Et refusai le vin de ces plaisirs putrides,
Je reste seul et rien, rien ne m'y accoutume.
La nuit pénètre en moi, la nuit de mon silence,
Et pour me consoler, pas la moindre élégie,
Pas le moindre jardin sur cette terre immense
Où reprendre ma force, où puiser l'énergie,
Pas la moindre cantate où chante l'espérance !
O je voudrais cracher ce fiel, rien ne m'étanche !
Je suis de la nuit pâle, et je hais la tristesse,
Mes yeux ne pleurent pas. Mon mal en avalanche
Sans cesse roule en moi des sanglots de détresse
Que personne n'entend ! Sauf l'oiseau sur la branche !
Que personne n'entend ! À chaque être sa nuit !
Mais mes poings ne sont pas crispés pour vous maudire !
Oui ! les ponts sont coupés ! Chaque être est incompris !
Oui ! nous nous en allons ! Et, si vous savez lire,
Vous comprenez pourquoi je n'ai que peu d'amis !
p. 72
Que personne n'entend ! Oui j'ai la gorge en feu,
Mais mon sang, savez-vous, bouillonne de: « Je t'aime »
Et je tais mille cris de mon cœur douloureux,
Et j'ai dit: « Laissez-moi ! » aux lanceurs d'anathèmes,
Je préfère être seul jusqu'au matin fièvreux.
Mais l'aube qui se lève est des plus désolées,
J'affronte le cœur las le temps qui se consomme
Sans pouvoir approcher de mes lèvres brûlées
La coupe du bonheur d'être aimé. Être un homme.
Attendre qu'on vous offre un petit mausolée !
J'entends, oui, c'est le glas sonnant le dur départ.
Le temps n'a plus de prise et la ville s'endort.
La brume est dans le cœur, dehors le ciel est noir.
C'est un vide cruel qu'on appelle la mort.
Ah ! Donnez-nous, Seigneur, quelque part à l'espoir...
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXII
EST-CE AINSI QUE LE GLAS...
Est-ce ainsi que le glas sonne le dur départ ?
Le temps n'a plus de prise et la ville s'endort
Au rythme étrange et pur d'une cloche en retard,
C'est un vide cruel, peut-être bien la mort,
Qui s'avance sans bruit. Est-ce déjà mon soir ?
Je ne veux pas mourir, je suis jeune, je suis
Encore inachevé. La mort, c'est pour de bon !
Je ne suis qu'un enfant ! Chaque jour je m'instruis !
Et je n'ai pas encor fait mon plein de saisons,
De ces printemps en fleurs je n'ai pas assez joui !
O ! j'ai peur de mourir ! Il faut que la chait meure !
Ainsi j'aurai passé comme un souffle léger
Sans avoir terminé ma chanson la meilleure...
Si tous les sans- abris là-haut sont hébergés
Alors j'aurai peut-être enfin une demeure...
p. 68
Mais pour mourir il faut, comment dire, être un homme !
Et je ne suis pas prêt ( mon monde, c'est le rêve ! )
À mourir pour de bon, par un vrai coup de gomme...
À moins que chez les morts à tout jamais s'achève
L'anxiété qui jaillit dès l'instant où nous sommes,
Car nul médicament ne peut tuer l'angoisse !
Et la Science sans Dieu débouche sur l'Abîme;
Elle dit: « Dieu est mort ! » et puis: « Je Le remplace ! »
Mais j'ai vu des couchers de soleils trop sublîmes
Pour que le souvenir du Créateur s'efface.
J'aimais les horizons crayonnés tendrement
Par la main d'un enfant qui voulait s'évader.
J'aimais les soirs brûlés qui mouraient par moments
Composant des parfums dans mon cœur attardé.
J'aimais les soleils verts figés en m'endormant.
Je vivais chaque instant, impossible à comprendre,
Héros en mal d'amour ou faiseur d'épopées
Qui naissaient dans le feu pour mourir dans la cendre.
J'aimais surtout le nuit qui tombe enveloppée
D'un essaim vaporeux que j'appris à entendre.
p. 69
Je vivais seul héros mes vers sans les graver,
Seul inventeur de la pierre philosophale,
Donneur d'Eternité pour le Temple Élevé,
Je vivais mille morts au crépuscule pâle
Laissant la sainte odeur du sang sur les pavés !
Mais j'ai lavé mes mains dans l'absurde et l'amer,
Fait patauger mes pieds dans la vase et la boue,
Confondu mes rumeurs aux râles de la mer,
Et pavillon de feu ou figure de proue
Je finis par aller visiter le désert
Où vont les pénitents. Glacé la gorge en feu,
Ivre et la langue sèche, aveugle aux yeux ouverts
Le sable me rongeait. Je croyais que les lieux
De soleil guériraient, je croyais, mon cancer
Et me donneraient l'or que la science ne peut.
J'ai tellement souffert ! ( Peut-être pas assez ! )
Et je marchais muet vers un DIEU qui m'attend...
Quand on aime on le dit sans jamais se lasser...
O je veux rattrapper la perte des instants
Et vivre ivre de Vous mieux que par le passé.
p. 70
Que faites-vous, Seigneur, des pauvres suicidés ?
Que faites-Vous de ceux qu'on retrouva pendus ?
Que faites-Vous de ceux qui jouèrent aux dés ?
Mon cœur prit si souvent le chemin des perdus...
L'amour a tant saigné de mon cœur lézardé...
Je n'osais la flétrir dans mon amour sauvage,
Et mon cœur s'est blotti comme un oiseau de pluie.
J'ai refusé la coupe où dansait son image,
Ainsi meurt le secret du désert de ma vie,
Je la perds dans la brume où pleure son visage !...
J'ai voulu te charger du trop-plein de mon cœur,
Mais tu aimais le rire alors, moi la pénombre.
Le temps a beau passer, même aujourd'hui j'en meurs
Et mon sang coule à flot de blessures sans nombre
Et je règne en secret sur un monde de pleurs.
Si tu m'avais aimé, j'eus changé d'existence...
Mais toi, ma pauvre sœur, toi, ma bête blessée,
Tu portais en toi-même un temple à la souffrance,
Tu portais dans ton corps une plaie insensée,
Et tu te nourrissais de tragiques silences...
p. 71
Et moi, moi tout meurtri au feu qui me consume,
Moi tout pleurant d'ennui, loin des douceurs fétides,
Moi qui bus tant de fiel à la coupe amertume
Et refusai le vin de ces plaisirs putrides,
Je reste seul et rien, rien ne m'y accoutume.
La nuit pénètre en moi, la nuit de mon silence,
Et pour me consoler, pas la moindre élégie,
Pas le moindre jardin sur cette terre immense
Où reprendre ma force, où puiser l'énergie,
Pas la moindre cantate où chante l'espérance !
O je voudrais cracher ce fiel, rien ne m'étanche !
Je suis de la nuit pâle, et je hais la tristesse,
Mes yeux ne pleurent pas. Mon mal en avalanche
Sans cesse roule en moi des sanglots de détresse
Que personne n'entend ! Sauf l'oiseau sur la branche !
Que personne n'entend ! À chaque être sa nuit !
Mais mes poings ne sont pas crispés pour vous maudire !
Oui ! les ponts sont coupés ! Chaque être est incompris !
Oui ! nous nous en allons ! Et, si vous savez lire,
Vous comprenez pourquoi je n'ai que peu d'amis !
p. 72
Que personne n'entend ! Oui j'ai la gorge en feu,
Mais mon sang, savez-vous, bouillonne de: « Je t'aime »
Et je tais mille cris de mon cœur douloureux,
Et j'ai dit: « Laissez-moi ! » aux lanceurs d'anathèmes,
Je préfère être seul jusqu'au matin fièvreux.
Mais l'aube qui se lève est des plus désolées,
J'affronte le cœur las le temps qui se consomme
Sans pouvoir approcher de mes lèvres brûlées
La coupe du bonheur d'être aimé. Être un homme.
Attendre qu'on vous offre un petit mausolée !
J'entends, oui, c'est le glas sonnant le dur départ.
Le temps n'a plus de prise et la ville s'endort.
La brume est dans le cœur, dehors le ciel est noir.
C'est un vide cruel qu'on appelle la mort.
Ah ! Donnez-nous, Seigneur, quelque part à l'espoir...
vendredi 24 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 66 - poésies I -
Page 66 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXI
VIENNE L'AMOUR !
— Seigneur, je Vous en prie, écoutez ma prière,
Je sais que devant Vous je ne suis qu'un pécheur
Mais voyez donc la Terre et voyez sa misère,
Exaucez Votre enfant qui dit du fond du cœur:
« Vienne l'Amour, sur Terre ! »
— Seigneur, Vous qui savez que mon cœur est sincère,
Si j'ai l'air insouciant je souffre du malheur,
Pour que vienne l'Amour que me faut-il donc faire ?
Seigneur, dites-le moi, je ne suis qu'un chanteur !
Que les hommes soient frères !
— Vous devez sans attendre apporter votre Amour,
Jésus vous a montré Son Chemin de Lumière,
Bienheureux celui qui va le prendre à son tour,
Qu'au Parti de l'Amour chacun de vous adhère !
Vienne, ô vienne l'Amour !
O oui, qu'Il vienne un jour !
Vienne l'Amour, sur Terre !
Que les hommes soient frères !
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXI
VIENNE L'AMOUR !
— Seigneur, je Vous en prie, écoutez ma prière,
Je sais que devant Vous je ne suis qu'un pécheur
Mais voyez donc la Terre et voyez sa misère,
Exaucez Votre enfant qui dit du fond du cœur:
« Vienne l'Amour, sur Terre ! »
— Seigneur, Vous qui savez que mon cœur est sincère,
Si j'ai l'air insouciant je souffre du malheur,
Pour que vienne l'Amour que me faut-il donc faire ?
Seigneur, dites-le moi, je ne suis qu'un chanteur !
Que les hommes soient frères !
— Vous devez sans attendre apporter votre Amour,
Jésus vous a montré Son Chemin de Lumière,
Bienheureux celui qui va le prendre à son tour,
Qu'au Parti de l'Amour chacun de vous adhère !
Vienne, ô vienne l'Amour !
O oui, qu'Il vienne un jour !
Vienne l'Amour, sur Terre !
Que les hommes soient frères !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...p. 65 - poésies I -
Page 65 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXX
SISYPHE.
Pseudo-Sonnet
Vous me voyez à table au Café, mais sachez
Qu'en ce moment précis j'en fais trop pour un homme.
Non qu'il soit fatigant de boire un jus de pomme,
Mais je roule en secret tel Sisiphe un rocher.
Je sanglote sans bruit en vous cachant mes pleurs,
Car d'avance je vois les cendres de ma vie
Et l'œuvre de mes mains détruite par l'envie
Et mon corps se ployer sous les ans de douleurs.
Je n'aurai plus alors que des spectres d'amis,
Hommes que je vis grands, enchaînés et soumis;
Ma compagne aura fui car c'était ma jeunesse.
Et je me vois devant la Mort avec sa faux
Demandant au bon Prêtre à l'ultime confesse
Pour quel crime on m'envoie ainsi à l'échafaud.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXX
SISYPHE.
Pseudo-Sonnet
Vous me voyez à table au Café, mais sachez
Qu'en ce moment précis j'en fais trop pour un homme.
Non qu'il soit fatigant de boire un jus de pomme,
Mais je roule en secret tel Sisiphe un rocher.
Je sanglote sans bruit en vous cachant mes pleurs,
Car d'avance je vois les cendres de ma vie
Et l'œuvre de mes mains détruite par l'envie
Et mon corps se ployer sous les ans de douleurs.
Je n'aurai plus alors que des spectres d'amis,
Hommes que je vis grands, enchaînés et soumis;
Ma compagne aura fui car c'était ma jeunesse.
Et je me vois devant la Mort avec sa faux
Demandant au bon Prêtre à l'ultime confesse
Pour quel crime on m'envoie ainsi à l'échafaud.
jeudi 23 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 63 et 64 - poésies I -
Page 63 et 64 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 63 et 64.
XXIX
AUX ENTREPRISES DE CONSTRUCTION.
Pseudo-Ballade
Je mourrai avec les mains moites
D'angoisse, et les yeux englués
De sommeil, au fond d'une boîte
Que mes amis viendront clouer,
Ceux-là même qui m'ont tué.
Ou mieux au retour d'une histoire
Trop humaine et trop illusoire,
À l'aube pourpre que contemple
Ton cœur d'enfant qui bat la gloire
Qu'on aurait pu construire ensemble.
Tu mourras une nuit de neige
Avec des cristaux sur les vitres,
Comme les enfants du collège
Qui s'endorment sur leur pupitre,
Avec la douleur en sous-titre.
Ou mieux un lendemain de veille,
Noyée au fond d'une bouteille
D'encre rougeâtre et pour l'exemple
De n'avoir pas dit la merveille
Qu'on aurait pu contruire ensemble
p. 64
Nous mourrons, c'est ahurissant !
À cause d'une vieille écharde
Qui polluera tout notre sang
Ou d'un enfant qui nous poignarde
Ou autrement, ça nous regarde.
Ou mieux en regrettant les liens
Qui nous clouaient au quotidien,
Ma vie en rien ne me ressemble
Quand mon cœur pleure les matins
Qu'on aurait pu construire ensemble.
ENVOI
Dis, mon amour sur le pavé,
Ma fille tendre à retrouver,
Tu vois d'ici l'énorme temple
Qu'on aurait pu construire ensemble
Puisqu'il nous était réservé.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 63 et 64.
XXIX
AUX ENTREPRISES DE CONSTRUCTION.
Pseudo-Ballade
Je mourrai avec les mains moites
D'angoisse, et les yeux englués
De sommeil, au fond d'une boîte
Que mes amis viendront clouer,
Ceux-là même qui m'ont tué.
Ou mieux au retour d'une histoire
Trop humaine et trop illusoire,
À l'aube pourpre que contemple
Ton cœur d'enfant qui bat la gloire
Qu'on aurait pu construire ensemble.
Tu mourras une nuit de neige
Avec des cristaux sur les vitres,
Comme les enfants du collège
Qui s'endorment sur leur pupitre,
Avec la douleur en sous-titre.
Ou mieux un lendemain de veille,
Noyée au fond d'une bouteille
D'encre rougeâtre et pour l'exemple
De n'avoir pas dit la merveille
Qu'on aurait pu contruire ensemble
p. 64
Nous mourrons, c'est ahurissant !
À cause d'une vieille écharde
Qui polluera tout notre sang
Ou d'un enfant qui nous poignarde
Ou autrement, ça nous regarde.
Ou mieux en regrettant les liens
Qui nous clouaient au quotidien,
Ma vie en rien ne me ressemble
Quand mon cœur pleure les matins
Qu'on aurait pu construire ensemble.
ENVOI
Dis, mon amour sur le pavé,
Ma fille tendre à retrouver,
Tu vois d'ici l'énorme temple
Qu'on aurait pu construire ensemble
Puisqu'il nous était réservé.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 62
XXVIII
DANS L'ÉCLAIR JAILLISSANT...
Voir dans ce blog, article
vendredi 16 décembre 2016
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -.
XXVIII
DANS L'ÉCLAIR JAILLISSANT...
Voir dans ce blog, article
vendredi 16 décembre 2016
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 60 - poésies I -
Page 60 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
ARBRE DE GUINCHO ( PORTUGAL ) crayon signé Tyern de Berdouaré
[ reproduction plus tard ]
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
ARBRE DE GUINCHO ( PORTUGAL ) crayon signé Tyern de Berdouaré
[ reproduction plus tard ]
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 59 et 60 - poésies I -
Page 59 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXVII
TEMPÊTE !
Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.
Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.
Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !
p. 60
Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.
Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXVII
TEMPÊTE !
Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.
Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.
Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !
p. 60
Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.
Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 58 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 58
XXVI
AU PAYS RETROUVÉ...
Pseudo-Sonnet
Au pays retrouvé des rêves indicibles
( Tout le reste est désert )
Un vieil air se promène irréel et pénible ( et paisible )*
Parmi les saules verts.
Un air de rien du tout qui m'afflige et m'enivre,
Sitôt que je l'entends,
Avec un vieux soleil de patine et de cuivre
Qui se couche... et j'attends.
C'en est fini des bonds dans le feu d'artifice,
Je m'échoue hors du bal quittant l'orgueil complice
Pour la désolation.
C'en est fini des nuits de sueurs et d'ivresses,
C'en est fini, sais-tu, tout m'accable et me blesse
En ma dériliction.
* le livre publié en 1985 au Portugal porte: vers 3: 'et pénible'. Je pense avoir écrit: 'et paisible'. Vérifier !
XXVI
AU PAYS RETROUVÉ...
Pseudo-Sonnet
Au pays retrouvé des rêves indicibles
( Tout le reste est désert )
Un vieil air se promène irréel et pénible ( et paisible )*
Parmi les saules verts.
Un air de rien du tout qui m'afflige et m'enivre,
Sitôt que je l'entends,
Avec un vieux soleil de patine et de cuivre
Qui se couche... et j'attends.
C'en est fini des bonds dans le feu d'artifice,
Je m'échoue hors du bal quittant l'orgueil complice
Pour la désolation.
C'en est fini des nuits de sueurs et d'ivresses,
C'en est fini, sais-tu, tout m'accable et me blesse
En ma dériliction.
* le livre publié en 1985 au Portugal porte: vers 3: 'et pénible'. Je pense avoir écrit: 'et paisible'. Vérifier !
mercredi 22 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 57 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 57
XXV
TABLEAU VAIN.
Tache violette et mauve imperceptiblement,
Lumière de la vie aux lambeaux ténébreux,
Une barque sur l'eau avance lentement
Comme glisse le temps aux enfers douloureux.
Tache émeraude et sombre, extase fugitive,
Spectrale symphonie, abominablement,
Chant de pleureuse en deuil allant le long des rives
À l'éveil des frissons de ce glacial néant.
L'eau, miroir du tableau, reflet d'impénitents.
La forme vit encor, la forme de la terre.
C'est là qu'il a sombré, sombré mystiquement,
Et le poète a vu, dès lors il peut se taire.
C'est un gouffre profond où les voix se répondent
En un cantique amer de vains gémissements,
Où l'esprit, où les corps, où les sons se confondent,
Ce n'est que le début de nos bannissements.
Tache d'une âme en peine abîmée au chaos,
Un poète effaré perçoit infiniment
Ce qu'il a dit parfois dans ses vers les plus beaux
Et qu'il a voulu vivre inaccessiblement.
XXV
TABLEAU VAIN.
Tache violette et mauve imperceptiblement,
Lumière de la vie aux lambeaux ténébreux,
Une barque sur l'eau avance lentement
Comme glisse le temps aux enfers douloureux.
Tache émeraude et sombre, extase fugitive,
Spectrale symphonie, abominablement,
Chant de pleureuse en deuil allant le long des rives
À l'éveil des frissons de ce glacial néant.
L'eau, miroir du tableau, reflet d'impénitents.
La forme vit encor, la forme de la terre.
C'est là qu'il a sombré, sombré mystiquement,
Et le poète a vu, dès lors il peut se taire.
C'est un gouffre profond où les voix se répondent
En un cantique amer de vains gémissements,
Où l'esprit, où les corps, où les sons se confondent,
Ce n'est que le début de nos bannissements.
Tache d'une âme en peine abîmée au chaos,
Un poète effaré perçoit infiniment
Ce qu'il a dit parfois dans ses vers les plus beaux
Et qu'il a voulu vivre inaccessiblement.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 56 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 56
XXIV
AU BAL DES RÉVOLTÉS.
Au bal des révoltés j'ai dansé moi aussi
Avec Dame Souffrance,
Comme ces feux-follets qui tournoient indécis
Et s'en vont en silence.
Très sobre je trainais mon ombre titubante
Jusqu'au ciel matinal,
Voulant briser l'assaut des vertus raisonnantes,
Même si c'est banal.
Je ne voulais jamais de copains d'infortune
N'aimant pas les voleurs.
Vieux garçon, je chantais ma peine sous la lune
Seul et sans haut-parleur.
Je dansais sur les toits, carillon somnambule,
Mais du vide j'eus peur,
C'est pourquoi je choisis un coin de vestibule
Pour y cacher mes pleurs.
Je m'échouai vidé sur des plages désertes
Plein de récits amers...
Certains en me lisant aujourd'hui pensent: « certes,
Mais où voit-il la mer ? »
XXIV
AU BAL DES RÉVOLTÉS.
Au bal des révoltés j'ai dansé moi aussi
Avec Dame Souffrance,
Comme ces feux-follets qui tournoient indécis
Et s'en vont en silence.
Très sobre je trainais mon ombre titubante
Jusqu'au ciel matinal,
Voulant briser l'assaut des vertus raisonnantes,
Même si c'est banal.
Je ne voulais jamais de copains d'infortune
N'aimant pas les voleurs.
Vieux garçon, je chantais ma peine sous la lune
Seul et sans haut-parleur.
Je dansais sur les toits, carillon somnambule,
Mais du vide j'eus peur,
C'est pourquoi je choisis un coin de vestibule
Pour y cacher mes pleurs.
Je m'échouai vidé sur des plages désertes
Plein de récits amers...
Certains en me lisant aujourd'hui pensent: « certes,
Mais où voit-il la mer ? »
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 55 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 55
XXIII
ELLE EST TRISTE À MOURIR...
Pseudo-Sonnet
Elle est triste à mourir la lune dans la nuit,
Le jeune homme est au lit et parle de trépas,
Un rayon fort malade éclaire son ennui,
Même il voudrait pleurer qu'il ne le pourrait pas.
Son grand rêve envahit et son humeur chagrine,
Les amants désirés, les amants désireux;
C'est qu'il entend dehors un refrain en sourdine,
Que sous les becs de gaz parlent des amoureux.
Il sait tout de ce jeu que l'on voudrait sincère,
Il sait les corps détruits que l'angoisse lacère,
Il sait tout du bonheur avec exactitude.
Le verrez-vous sortir de cette farce humaine,
Où vivre sans se plaindre ou suivre votre haine
Tant il cogne sa tête au mur des solitudes ?
XXIII
ELLE EST TRISTE À MOURIR...
Pseudo-Sonnet
Elle est triste à mourir la lune dans la nuit,
Le jeune homme est au lit et parle de trépas,
Un rayon fort malade éclaire son ennui,
Même il voudrait pleurer qu'il ne le pourrait pas.
Son grand rêve envahit et son humeur chagrine,
Les amants désirés, les amants désireux;
C'est qu'il entend dehors un refrain en sourdine,
Que sous les becs de gaz parlent des amoureux.
Il sait tout de ce jeu que l'on voudrait sincère,
Il sait les corps détruits que l'angoisse lacère,
Il sait tout du bonheur avec exactitude.
Le verrez-vous sortir de cette farce humaine,
Où vivre sans se plaindre ou suivre votre haine
Tant il cogne sa tête au mur des solitudes ?
mardi 21 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 54 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR page 54
XXII
MORNE, UN SOLEIL IMMENSE.
Pseudo-Sonnet
Morne, un soleil immense inonde de tristesse
Une chambre et un lit d'où la souffrance sue,
D'où gémit un long cri d'une étrange détresse
Qui se meurt dans le soir du vieux faubourg qui pue
La peur. T'en souviens-tu, ma sœur, du soleil d'or,
Chair vivante en ta chair, accents de violoncelle !
Et comme avec amour tu lui tissais le corps !
Voilà qu'un avorton maintenant t'écartèle !
O femme toute en pleurs, seule dans l'Univers,
Il ne reste plus rien du bonheur entr'ouvert
Que la stérilité et sa douleur secrète !
Et tout s'écroule avec ton grand rêve détruit !
Écoute cependant ton frère, le poète:
Qu'on unisse nos pleurs au silence des nuits !
XXII
MORNE, UN SOLEIL IMMENSE.
Pseudo-Sonnet
Morne, un soleil immense inonde de tristesse
Une chambre et un lit d'où la souffrance sue,
D'où gémit un long cri d'une étrange détresse
Qui se meurt dans le soir du vieux faubourg qui pue
La peur. T'en souviens-tu, ma sœur, du soleil d'or,
Chair vivante en ta chair, accents de violoncelle !
Et comme avec amour tu lui tissais le corps !
Voilà qu'un avorton maintenant t'écartèle !
O femme toute en pleurs, seule dans l'Univers,
Il ne reste plus rien du bonheur entr'ouvert
Que la stérilité et sa douleur secrète !
Et tout s'écroule avec ton grand rêve détruit !
Écoute cependant ton frère, le poète:
Qu'on unisse nos pleurs au silence des nuits !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 53 - poésies I -
XXI
LE DÉPART DU VIEILLARD
Pseudo-Sonnet
Je n'ai pas eu besoin de Simon de Cyrène
Pour aller exposer ma croix à tous les vents.
Bientôt je m'en irai sans amour et sans haine
Laissant le monde après tranquille comme avant.
Je suis le crucifié qu'on ne flagella pas,
Nul soldat n'a daigné me percer de sa lance,
Nulle mère a pleuré debout près de ma croix
Et mon dernier adieu ce sera le silence.
J'ai droit à l'anonyme, à la fosse commune
Mais non à la pitié, mais de larmes aucune.
J'ai vécu une vie et c'est assez, mardi !
Toutefois si la mort me surprend par Ta Face,
Montre alors Ta bonté à cet homme qui passe
Et fais grincer la porte au seuil du Paradis.
LE DÉPART DU VIEILLARD
Pseudo-Sonnet
Je n'ai pas eu besoin de Simon de Cyrène
Pour aller exposer ma croix à tous les vents.
Bientôt je m'en irai sans amour et sans haine
Laissant le monde après tranquille comme avant.
Je suis le crucifié qu'on ne flagella pas,
Nul soldat n'a daigné me percer de sa lance,
Nulle mère a pleuré debout près de ma croix
Et mon dernier adieu ce sera le silence.
J'ai droit à l'anonyme, à la fosse commune
Mais non à la pitié, mais de larmes aucune.
J'ai vécu une vie et c'est assez, mardi !
Toutefois si la mort me surprend par Ta Face,
Montre alors Ta bonté à cet homme qui passe
Et fais grincer la porte au seuil du Paradis.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 52 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR page 52 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XX
AMI TROUBADOUR.
Quand tu sens en toi-même un autre être qui pleure,
Quand cet être demeure,
Ton cœur se trouve alors à travers les sanglots
Percé d'un javelot.
Épanche ô si tu veux ta blessure sanglante
Pour ta rose amarante,
Mais hélas ! tu sais bien le poids de cruauté
Que cache sa beauté.
Ton luth désaccordé, tes poèmes qu'on blâme
Ne touchent point son âme.
Elle est mystérieuse et repousse ta cour,
Pauvre vieux troubadour !
Va, laisse donc couler comme fournaise ardente
Tes coupures saignantes...
Bien peu de troubadours ont à la fois charmé
Leur belle et si l'aimer.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XX
AMI TROUBADOUR.
Quand tu sens en toi-même un autre être qui pleure,
Quand cet être demeure,
Ton cœur se trouve alors à travers les sanglots
Percé d'un javelot.
Épanche ô si tu veux ta blessure sanglante
Pour ta rose amarante,
Mais hélas ! tu sais bien le poids de cruauté
Que cache sa beauté.
Ton luth désaccordé, tes poèmes qu'on blâme
Ne touchent point son âme.
Elle est mystérieuse et repousse ta cour,
Pauvre vieux troubadour !
Va, laisse donc couler comme fournaise ardente
Tes coupures saignantes...
Bien peu de troubadours ont à la fois charmé
Leur belle et si l'aimer.
vendredi 10 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 51 - poésies I -
Pages 51 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIX
POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS...
Pourquoi faut-il toujours que dans la nuit profonde
Les plus belles des fleurs se hâtent de mourir ? *
Pourquoi faut-il aussi qu'à la fontaine blonde
Je sente sourdre en moi de pleurer le désir?
Qui brisera ma soif, O ! qui me fera boire
À la source d'amour ? J'ai soif depuis longtemps !
Le vent semble me dire: « Allez, suis-moi, viens-t-en
« Chercher la beauté vraie au fond de la nuit noire ! »
« Suis-moi, je te prendrai comme un petit enfant.
« Le feuillage pour toi te dira son murmure,
« Viens écouter la voix de la libre nature
« Qui t'appelle en secret comme un son d'olifant ! »
« J'étancherai ta soif d'une manière sûre ! »
MOI
— Je veux vers l'Inconnu m'en aller plein d'amour
Pour retrouver ma fleur aussi belle, aussi pure,
Que lorsqu'on la trouva morte à l'aube du jour.
* Ces deux premiers vers sont de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIX
POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS...
Pourquoi faut-il toujours que dans la nuit profonde
Les plus belles des fleurs se hâtent de mourir ? *
Pourquoi faut-il aussi qu'à la fontaine blonde
Je sente sourdre en moi de pleurer le désir?
Qui brisera ma soif, O ! qui me fera boire
À la source d'amour ? J'ai soif depuis longtemps !
Le vent semble me dire: « Allez, suis-moi, viens-t-en
« Chercher la beauté vraie au fond de la nuit noire ! »
« Suis-moi, je te prendrai comme un petit enfant.
« Le feuillage pour toi te dira son murmure,
« Viens écouter la voix de la libre nature
« Qui t'appelle en secret comme un son d'olifant ! »
« J'étancherai ta soif d'une manière sûre ! »
MOI
— Je veux vers l'Inconnu m'en aller plein d'amour
Pour retrouver ma fleur aussi belle, aussi pure,
Que lorsqu'on la trouva morte à l'aube du jour.
* Ces deux premiers vers sont de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ.
lundi 6 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 50 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 50
XVIII
POÈME AUX SOLDATS.
Je ne veux pas savoir comment vous êtes morts,
Je ne veux pas savoir si quelqu'un vous attend.
Je ne veux pas savoir si la raison a tort,
Ce que je veux savoir je le désire tant.
Vous avez combattu pour ne pas être traîtres.
Vous avez pu tuer avant d'être tués,
Et vous voilà couchés, ouvriers, patrons, prêtres,
Désunis dans la vie et dans la mort mêlés.
Je ne veux pas savoir si vous avez souffert,
Je ne veux pas savoir si l'on vous à pleurés,
Définitivement morts mais les yeux ouverts,
Est-ce un hasard s'ils sont différemment tournés ?
Quand je serai soldat, moi, un fils de la Gaule,
Je mourrai, c'est certain, mais sans crainte et debout,
Comme un acteur qui n'a pas bien compris son rôle.
Ce que je veux savoir: Où nous reverrons-nous ?
XVIII
POÈME AUX SOLDATS.
Je ne veux pas savoir comment vous êtes morts,
Je ne veux pas savoir si quelqu'un vous attend.
Je ne veux pas savoir si la raison a tort,
Ce que je veux savoir je le désire tant.
Vous avez combattu pour ne pas être traîtres.
Vous avez pu tuer avant d'être tués,
Et vous voilà couchés, ouvriers, patrons, prêtres,
Désunis dans la vie et dans la mort mêlés.
Je ne veux pas savoir si vous avez souffert,
Je ne veux pas savoir si l'on vous à pleurés,
Définitivement morts mais les yeux ouverts,
Est-ce un hasard s'ils sont différemment tournés ?
Quand je serai soldat, moi, un fils de la Gaule,
Je mourrai, c'est certain, mais sans crainte et debout,
Comme un acteur qui n'a pas bien compris son rôle.
Ce que je veux savoir: Où nous reverrons-nous ?
VIVRE TOUJOURS D 'AMOUR... p. 49 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 49
XVII
PARLE-MOI D'AMITIÉ...
Parle-moi d'amitié, reparle m'en un peu.
Que ce doit être beau, dis, un ami fidèle.
Camarades de classe et vous copains de jeux,
Ne jetez pas l'ami et son cœur aux poubelles!
Parle-moi d'amitié, je ne sais ce que c'est.
J'ai pris un faux chemin, ô déception amère.
Reparle d'amitié à celui qui ne sait
La douceur d'un ami, sa moitié ou son frère.
Parle-moi d'amitié, oui, j'ai fait fausse route.
Et dire que j'ai cru voir un frère un moment
Au point de lui confier ma vie et tous mes doutes !
Sur terre vous savez, même un ami vous ment.
Puis-je encore livrer mon cœur et ses frissons ?
Même avec ses défauts nul ne s'en montra digne!
L'amitié ça ressemble aux mûres des buissons
Que l'on ne peut cueillir sans que l'on s'égratigne.
Combien de fois mon cœur sera-t-il lacéré
Avant de rencontrer cet autre, ce moi-même ?
Je veux de mon ami être le préféré,
Mais à quoi reconnaître un ami vrai qui m'aime ?
XVII
PARLE-MOI D'AMITIÉ...
Parle-moi d'amitié, reparle m'en un peu.
Que ce doit être beau, dis, un ami fidèle.
Camarades de classe et vous copains de jeux,
Ne jetez pas l'ami et son cœur aux poubelles!
Parle-moi d'amitié, je ne sais ce que c'est.
J'ai pris un faux chemin, ô déception amère.
Reparle d'amitié à celui qui ne sait
La douceur d'un ami, sa moitié ou son frère.
Parle-moi d'amitié, oui, j'ai fait fausse route.
Et dire que j'ai cru voir un frère un moment
Au point de lui confier ma vie et tous mes doutes !
Sur terre vous savez, même un ami vous ment.
Puis-je encore livrer mon cœur et ses frissons ?
Même avec ses défauts nul ne s'en montra digne!
L'amitié ça ressemble aux mûres des buissons
Que l'on ne peut cueillir sans que l'on s'égratigne.
Combien de fois mon cœur sera-t-il lacéré
Avant de rencontrer cet autre, ce moi-même ?
Je veux de mon ami être le préféré,
Mais à quoi reconnaître un ami vrai qui m'aime ?
mardi 24 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 48 - poésies I -
Page 48 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XVI
TANDIS QUE LES MESSIEURS...
Sonnet
Tandis que les Messieurs-Dames tournent en rond,
Comme une aiguille dans l'horloge bien réglée,
Puis font « Fourchette », au bridge, et que, toute étoilée,
La maman vante haut son cher petit garçon:
« Ah oui! j'ai de la chance avec mon sauvageon,
« Les mystères des maths lui surviennent d'emblée ! »
Tandis qu'avec un Ch'lem divisant l'assemblée
On relègue à plus tard le futur de l'oison,
Le cher bambin contemple un ange dans la brume,
Lui pose des questions, puis écrit de sa plume
Ce que vient de dicter le discret compagnon.
Au gamin déchiré par des incompatibles
L'ange vient de souffler, de son esprit paisible,
Ces mots: « Va-t-en, poète, et reste en ta maison! »
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XVI
TANDIS QUE LES MESSIEURS...
Sonnet
Tandis que les Messieurs-Dames tournent en rond,
Comme une aiguille dans l'horloge bien réglée,
Puis font « Fourchette », au bridge, et que, toute étoilée,
La maman vante haut son cher petit garçon:
« Ah oui! j'ai de la chance avec mon sauvageon,
« Les mystères des maths lui surviennent d'emblée ! »
Tandis qu'avec un Ch'lem divisant l'assemblée
On relègue à plus tard le futur de l'oison,
Le cher bambin contemple un ange dans la brume,
Lui pose des questions, puis écrit de sa plume
Ce que vient de dicter le discret compagnon.
Au gamin déchiré par des incompatibles
L'ange vient de souffler, de son esprit paisible,
Ces mots: « Va-t-en, poète, et reste en ta maison! »
samedi 14 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 46 et 47 - poésies I -
Pages 46 et 47 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XV
Les arbres sont des fantômes,
Et l'ennui est au dedans
De la flore monochrome...
Mais une Étoile s'y prend.
Alors tout ce paysage,
Comme j'étais recueilli,
Ouvrant ses bras en feuillages,
En silence m'accueillit.
Je vis des yeux le sillage
Invisible d'un oiseau.
Mon cœur était un Roi Mage
Qui voit l'Étoile, là-haut.
Là, je perçus mille choses,
Une pierre et son passé,
Une œuvre qui se compose,
Un Grand Amour délaissé.
Je goûtai l'ombre furtive,
Et l'impalpable beauté.
Que je meure, que je vive,
J'étais de joie inondé.
Page 47
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...
Et des chœurs de chérubins
Voilant ma tête d'un souffle
Me dirent: « Viens cher bambin,
Mais enlève tes pantoufles! »
Enfin l'Amour me reçut
Dans Son Palais Invisible;
Qui pourrait être déçu
D'un flot de douceur sensible?
Amour, le plus cher trésor,
Qui sous l'effet des caresses
M'a découvert tout son or
Et mille délicatesses!
Les grands arbres sont des ombres,
Mais il suffit d'une Étoile
Pourvoir dans les arbres sombres
Plus d'un mystère sans voile.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XV
Les arbres sont des fantômes,
Et l'ennui est au dedans
De la flore monochrome...
Mais une Étoile s'y prend.
Alors tout ce paysage,
Comme j'étais recueilli,
Ouvrant ses bras en feuillages,
En silence m'accueillit.
Je vis des yeux le sillage
Invisible d'un oiseau.
Mon cœur était un Roi Mage
Qui voit l'Étoile, là-haut.
Là, je perçus mille choses,
Une pierre et son passé,
Une œuvre qui se compose,
Un Grand Amour délaissé.
Je goûtai l'ombre furtive,
Et l'impalpable beauté.
Que je meure, que je vive,
J'étais de joie inondé.
Page 47
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...
Et des chœurs de chérubins
Voilant ma tête d'un souffle
Me dirent: « Viens cher bambin,
Mais enlève tes pantoufles! »
Enfin l'Amour me reçut
Dans Son Palais Invisible;
Qui pourrait être déçu
D'un flot de douceur sensible?
Amour, le plus cher trésor,
Qui sous l'effet des caresses
M'a découvert tout son or
Et mille délicatesses!
Les grands arbres sont des ombres,
Mais il suffit d'une Étoile
Pourvoir dans les arbres sombres
Plus d'un mystère sans voile.
vendredi 13 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 45 - poésies I -
Pages 45 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIV
Pantoum
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser,
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière
Et qui de ton sérieux finit par s'amuser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière.
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière,
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière
Car pour te consoler il fallait bien oser.
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
Car pour te consoler il fallait bien oser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
À la source nouvelle il te laissa puiser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIV
Pantoum
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser,
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière
Et qui de ton sérieux finit par s'amuser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière.
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière,
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière
Car pour te consoler il fallait bien oser.
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
Car pour te consoler il fallait bien oser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
À la source nouvelle il te laissa puiser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser!
mercredi 11 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 44 - poésies I -
Pages 44 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIII
À Papa, fête des Pères.
Vers accompagnés d'un paquet de cigarettes
LA LAMPE FATIGUÉE...
La lampe fatiguée éclaire, il est minuit,
Le visage du père à son bureau Empire,
Qui laisse ses papiers et pense avec ennui
Que tout peut aller mieux, que tout peut être pire.
La femme et les enfants, la vie et les affaires
Et l'éternel refrain qui revient chaque jour,
Les choses qui, hélas! n'ont pu le satisfaire,
Les choses qui parfois ont déçu à leur tour.
Sans parler que bientôt ces petits scélérats
Vont se représenter au baccalauréat...
Alors il va s'étendre et reposer sa tête
Pour y mieux repenser au fil des cigarettes.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIII
À Papa, fête des Pères.
Vers accompagnés d'un paquet de cigarettes
LA LAMPE FATIGUÉE...
La lampe fatiguée éclaire, il est minuit,
Le visage du père à son bureau Empire,
Qui laisse ses papiers et pense avec ennui
Que tout peut aller mieux, que tout peut être pire.
La femme et les enfants, la vie et les affaires
Et l'éternel refrain qui revient chaque jour,
Les choses qui, hélas! n'ont pu le satisfaire,
Les choses qui parfois ont déçu à leur tour.
Sans parler que bientôt ces petits scélérats
Vont se représenter au baccalauréat...
Alors il va s'étendre et reposer sa tête
Pour y mieux repenser au fil des cigarettes.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 43 - poésies I -
Pages 43 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XII
ANNOT.
Annot, ton Monument aux Morts, ta vieille Église,
Ton petit autorail, tes cloches, ton viaduc,
Ta lavande et tes prés, tes plantes et leur suc,
Tes fleurs dans les buissons, et ce parfum qui grise;
Tes hauteurs où l'on vient se reposer à l'ombre
D'une Croix, les pieds nus chatouillés par le vent,
Tranquille, en attendant que le soleil couchant
Fasse tout éclater en lambeaux clairs et sombres;
Ton Café de Paris où, des quatre servantes,
La plus jeune apportait le saucisson à l'ail
En fourrant les morceaux de pain dans son chandail;
Tes cris-cris de grillons, tes lucioles volantes...
Le soir, je rêvassais longtemps près du lavoir,
Un chant vague montait de l'eau brune aux étoiles,
Mais quand tes petits pas résonnaient sur les dalles,
Alors mon cœur d'enfant battait d'un fol espoir.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XII
ANNOT.
Annot, ton Monument aux Morts, ta vieille Église,
Ton petit autorail, tes cloches, ton viaduc,
Ta lavande et tes prés, tes plantes et leur suc,
Tes fleurs dans les buissons, et ce parfum qui grise;
Tes hauteurs où l'on vient se reposer à l'ombre
D'une Croix, les pieds nus chatouillés par le vent,
Tranquille, en attendant que le soleil couchant
Fasse tout éclater en lambeaux clairs et sombres;
Ton Café de Paris où, des quatre servantes,
La plus jeune apportait le saucisson à l'ail
En fourrant les morceaux de pain dans son chandail;
Tes cris-cris de grillons, tes lucioles volantes...
Le soir, je rêvassais longtemps près du lavoir,
Un chant vague montait de l'eau brune aux étoiles,
Mais quand tes petits pas résonnaient sur les dalles,
Alors mon cœur d'enfant battait d'un fol espoir.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 42 - poésies I -
Pages 42 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XI
CES DÉSIRS DE MOURIR...
Ces désirs de mourir je les sentais tout gosse,
Ces désirs de pleurer je les connais toujours,
Je veux les éloigner, je n'en ai pas la force,
Je suis pas et meurtri de vivre sans amour.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XI
CES DÉSIRS DE MOURIR...
Ces désirs de mourir je les sentais tout gosse,
Ces désirs de pleurer je les connais toujours,
Je veux les éloigner, je n'en ai pas la force,
Je suis pas et meurtri de vivre sans amour.
samedi 7 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 39 à 41 - poésies I -
Pages 39, 40 et 41 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
X
C'ÉTAIT UN SOIR D'AVRIL...
C'était un soir d'Avril, pas le premier, le deux,
Les vagues déferlaient et l'on voyait la lune,
Un nuage passait, on se sentait heureux,
Et l'on parla tout bas de chacun, de chacune.
On trouvait le temps beau, le soir calme et serein.
Tout près de moi marchait ton petit corps de femme
Et ce corps m'enivrait de son parfum marin.
J'aurais fait un péché, si je n'avais une âme.
Tu parlas des copains, de tes anciens amis,
Tu parlas de chansons qui t'avaient enchantée
Et la lune là-haut souriait à demi
De ta douce parole en ce soir enfantée:
Des garçons, avant moi, désiraient tes baisers
Mais ils n'eurent de toi qu'une amitié bien tendre.
Ils attendaient qu'un jour ton cœur soit délaissé,
Ils espéraient toujours pouvoir venir le prendre.
Puis insensiblement tu parlas de l'amour
Et là tes mots prenaient tant de grâce et de charme
Que j'aurais bien aimé t'entendre ainsi toujours,
Mais j'appris qu'à la joie il faut mêler les larmes.
Et la mer était là et toi à mes côtés.
Tu ramassas par terre un genre de brindille,
La nature prenait un air de chasteté,
P. 40
Dieu qu'elle me plaisait cette petite fille!
Tout un monde d'amour que ton cœur embrassait
Se fondait sur la plage et jouait sur les vagues,
Et moi je ne voyais pas que le temps passait
Mais je sentis m'étreindre une angoisse assez vague
Quand tu me dis: « C'est l'heure, hélas, il faut rentrer! » ...
Tu m'avais demandé de t'écrire un poème,
Je l'avais dans la poche et n'osais le montrer
Sachant trop ce qu'on fait aux gens de la bohème.
O oui! je pressentais que ce pauvre bonheur
Allait nous échapper, mais j'essayais de rire.
Je me voyais déjà loin de tant de douceurs,
Il n'en fallait pas tant pour que mon cœur chavire...
Petite fille un jour tu parleras de moi,
Mets-y de la pitié, mets-y de la tendresse,
Mets-y de la bonté et même, pourquoi pas,
Dis que l'on s'est perdu par la délicatesse.
Je me suis contenté d'un simple souvenir,
Je t'aimais trop. Pourtant qu'un autre te regrette!
J'ai compris depuis lors que pour vous retenir,
Vous, les petites fleurs, il faut l'instinct des bêtes!
C'est la chair qui retient et c'est encore la chair
Qui aime et qui soupire et qui est assoiffée,
P. 41
Et le poète apprend que le plus beau des vers
N'aura jamais l'attrait de la chair épousée.
Il y a des amants qui n'ont qu'un même cœur*
Comme l'eau et le lait ne forment qu'un liquide;
Il y a des amants qui perdent leur bonheur
Comme par accident, de manière stupide;
Il y a des amants qui ne se marient pas,
Tu ne m'as pas compris, je croyais te comprendre;
Il y a des amants qui se perdent de voix,
Qu'une jeune pudeur empêcha d'être tendres.
Tous ces aveux si doux aux accents puérils,
Les as-tu répétés à cet autre qui t'aime,
Toi qui as oublié ce calme soir d'Avril
Et cherché ton bonheur ailleurs qu'avec moi-même?
* Voir LXXIII, pour le sens à donner au mot « amant ».
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
X
C'ÉTAIT UN SOIR D'AVRIL...
C'était un soir d'Avril, pas le premier, le deux,
Les vagues déferlaient et l'on voyait la lune,
Un nuage passait, on se sentait heureux,
Et l'on parla tout bas de chacun, de chacune.
On trouvait le temps beau, le soir calme et serein.
Tout près de moi marchait ton petit corps de femme
Et ce corps m'enivrait de son parfum marin.
J'aurais fait un péché, si je n'avais une âme.
Tu parlas des copains, de tes anciens amis,
Tu parlas de chansons qui t'avaient enchantée
Et la lune là-haut souriait à demi
De ta douce parole en ce soir enfantée:
Des garçons, avant moi, désiraient tes baisers
Mais ils n'eurent de toi qu'une amitié bien tendre.
Ils attendaient qu'un jour ton cœur soit délaissé,
Ils espéraient toujours pouvoir venir le prendre.
Puis insensiblement tu parlas de l'amour
Et là tes mots prenaient tant de grâce et de charme
Que j'aurais bien aimé t'entendre ainsi toujours,
Mais j'appris qu'à la joie il faut mêler les larmes.
Et la mer était là et toi à mes côtés.
Tu ramassas par terre un genre de brindille,
La nature prenait un air de chasteté,
P. 40
Dieu qu'elle me plaisait cette petite fille!
Tout un monde d'amour que ton cœur embrassait
Se fondait sur la plage et jouait sur les vagues,
Et moi je ne voyais pas que le temps passait
Mais je sentis m'étreindre une angoisse assez vague
Quand tu me dis: « C'est l'heure, hélas, il faut rentrer! » ...
Tu m'avais demandé de t'écrire un poème,
Je l'avais dans la poche et n'osais le montrer
Sachant trop ce qu'on fait aux gens de la bohème.
O oui! je pressentais que ce pauvre bonheur
Allait nous échapper, mais j'essayais de rire.
Je me voyais déjà loin de tant de douceurs,
Il n'en fallait pas tant pour que mon cœur chavire...
Petite fille un jour tu parleras de moi,
Mets-y de la pitié, mets-y de la tendresse,
Mets-y de la bonté et même, pourquoi pas,
Dis que l'on s'est perdu par la délicatesse.
Je me suis contenté d'un simple souvenir,
Je t'aimais trop. Pourtant qu'un autre te regrette!
J'ai compris depuis lors que pour vous retenir,
Vous, les petites fleurs, il faut l'instinct des bêtes!
C'est la chair qui retient et c'est encore la chair
Qui aime et qui soupire et qui est assoiffée,
P. 41
Et le poète apprend que le plus beau des vers
N'aura jamais l'attrait de la chair épousée.
Il y a des amants qui n'ont qu'un même cœur*
Comme l'eau et le lait ne forment qu'un liquide;
Il y a des amants qui perdent leur bonheur
Comme par accident, de manière stupide;
Il y a des amants qui ne se marient pas,
Tu ne m'as pas compris, je croyais te comprendre;
Il y a des amants qui se perdent de voix,
Qu'une jeune pudeur empêcha d'être tendres.
Tous ces aveux si doux aux accents puérils,
Les as-tu répétés à cet autre qui t'aime,
Toi qui as oublié ce calme soir d'Avril
Et cherché ton bonheur ailleurs qu'avec moi-même?
* Voir LXXIII, pour le sens à donner au mot « amant ».
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 38 - poésies I -
Pages 38 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IX
JE NE CONNAIS QU'UN RÈVE...
Je ne connais qu'un rêve et ce rêve est ma vie,
Et nul n'en a la clef, sauf moi, je me comprends,
Les enfants sont de tels mystères pour les grands!
Ce rêve dans l'étang sombre comme Ophélie.
Je recherche le temps sur des photos jaunies,
Tout ce qui m'échappe et que je regrette tant,
Et je ne suis pas plus poète qu'à cinq ans:
Pauvres rêves d'enfants où j'étais un génie!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IX
JE NE CONNAIS QU'UN RÈVE...
Je ne connais qu'un rêve et ce rêve est ma vie,
Et nul n'en a la clef, sauf moi, je me comprends,
Les enfants sont de tels mystères pour les grands!
Ce rêve dans l'étang sombre comme Ophélie.
Je recherche le temps sur des photos jaunies,
Tout ce qui m'échappe et que je regrette tant,
Et je ne suis pas plus poète qu'à cinq ans:
Pauvres rêves d'enfants où j'étais un génie!
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 37 et 38. - poésies -
Pages 37 et 38 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIII
DIS, TU VIENDRAS DEMAIN.
Dis, tu viendras demain, tu viendras, si tu m'aimes,
À l'heure où les objets s'estompent dans la chambre.
Tu viendras, je t'attends. Les photos sont les mêmes,
On peut nous voir tous deux, il pleuvait en Septembre.
Nous rions sous la pluie. Ah! ton rire m'enivre!
Et les feuilles à terre y étaient pour mourir.
Mais nous deux, mon amour, c'est notre temps de vivre!
O demain tu viendras, ne me fais pas souffrir!
Pour toi j'ai tout laissé, la tristesse et mes vers,
J'ai dû porter trop jeune un fardeau qui m'écrase.
Je ne veux plus chanter celui qui a souffert,
Je ne veux plus chanter que l'amour qui m'embrase.
Si mes vers trop longtemps baignés par la détresse
Ne peuvent exprimer ma joie et mon bonheur,
Alors je me tairai. Vivons notre jeunesse!
Tu viendras car déjà j'entends battre ton cœur.
P. 38.
Sur le quai de la gare où nous étions chagrins,
Que de beaux souvenirs dont nous allons parler!
Je t'attendrai, mon Dieu, ne rate pas le train:
Que ferai-je des fleurs que je veux te donner?
Oui, je sais que demain, demain tu reviendras.
La joie est dans mon cœur et pourtant c'est Octobre;
Nous irons, mon amour, ensemble au cinéma...
Je t'aime assez pour vivre avec toi mille opprobres!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIII
DIS, TU VIENDRAS DEMAIN.
Dis, tu viendras demain, tu viendras, si tu m'aimes,
À l'heure où les objets s'estompent dans la chambre.
Tu viendras, je t'attends. Les photos sont les mêmes,
On peut nous voir tous deux, il pleuvait en Septembre.
Nous rions sous la pluie. Ah! ton rire m'enivre!
Et les feuilles à terre y étaient pour mourir.
Mais nous deux, mon amour, c'est notre temps de vivre!
O demain tu viendras, ne me fais pas souffrir!
Pour toi j'ai tout laissé, la tristesse et mes vers,
J'ai dû porter trop jeune un fardeau qui m'écrase.
Je ne veux plus chanter celui qui a souffert,
Je ne veux plus chanter que l'amour qui m'embrase.
Si mes vers trop longtemps baignés par la détresse
Ne peuvent exprimer ma joie et mon bonheur,
Alors je me tairai. Vivons notre jeunesse!
Tu viendras car déjà j'entends battre ton cœur.
P. 38.
Sur le quai de la gare où nous étions chagrins,
Que de beaux souvenirs dont nous allons parler!
Je t'attendrai, mon Dieu, ne rate pas le train:
Que ferai-je des fleurs que je veux te donner?
Oui, je sais que demain, demain tu reviendras.
La joie est dans mon cœur et pourtant c'est Octobre;
Nous irons, mon amour, ensemble au cinéma...
Je t'aime assez pour vivre avec toi mille opprobres!
mercredi 4 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 36 - poésies I -
Pages 36 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VII
Pseudo-Sonnet
Quand on a dix-sept ans l'amour chante et s'éveille*
Et les mots se font doux au creux de notre oreille;
On écoute longtemps ces refrains enchanteurs
Et comme ils sont nouveaux, ils n'ont que plus d'ampleur.
C'est l'âge où les fiancés se tiennent par la main,
C'est l'âge où les fiancés se disent « À demain! ».
C'est l'âge des pudeurs et des mille mystères.
Dix-sept ans cette source en feu qui désaltère.
Un sourire et l'on croit être le Roi du Monde.
On est riche d'un rien et l'âme vagabonde
Entre tant de beautés, puis un jour fait son choix.
Quand on a dix-sept ans l'amour chante la joie,
Notre amour est partout et partout est sa voix,
Mais cet amour est là, celui que tu coudoies...
* Ce premier vers est de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ, sous la forme suivante:
Lorsque l'on a seize ans l'amour chante et s'éveille...
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VII
Pseudo-Sonnet
Quand on a dix-sept ans l'amour chante et s'éveille*
Et les mots se font doux au creux de notre oreille;
On écoute longtemps ces refrains enchanteurs
Et comme ils sont nouveaux, ils n'ont que plus d'ampleur.
C'est l'âge où les fiancés se tiennent par la main,
C'est l'âge où les fiancés se disent « À demain! ».
C'est l'âge des pudeurs et des mille mystères.
Dix-sept ans cette source en feu qui désaltère.
Un sourire et l'on croit être le Roi du Monde.
On est riche d'un rien et l'âme vagabonde
Entre tant de beautés, puis un jour fait son choix.
Quand on a dix-sept ans l'amour chante la joie,
Notre amour est partout et partout est sa voix,
Mais cet amour est là, celui que tu coudoies...
* Ce premier vers est de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ, sous la forme suivante:
Lorsque l'on a seize ans l'amour chante et s'éveille...
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 35 - poésies I -
Pages 35 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VI
LE RECUEIL DU POÈTE.
Le silence perle, mon cœur.
Écoute celui qui t'effraie.
Sors maintenant de ta torpeur,
Au jour trompeur suit la nuit vraie.
Poète, écoute ton cœur battre,
Soldat au baptême du feu
Qui voit ses compagnons s'abattre,
Écoute entre la Terre et DIEU.
La nuit parle, où joue une étoile,
Mais les tuyaux d'orgue glacés
Aux froids sifflements de crotale
Oppressent ton cœur angoissé.
Et l'étoile qui jouait pleure ...
Alors on entend dans la nuit
Un trop lourd sanglot qui demeure
Sonore au point d'orgue qui fuit.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VI
LE RECUEIL DU POÈTE.
Le silence perle, mon cœur.
Écoute celui qui t'effraie.
Sors maintenant de ta torpeur,
Au jour trompeur suit la nuit vraie.
Poète, écoute ton cœur battre,
Soldat au baptême du feu
Qui voit ses compagnons s'abattre,
Écoute entre la Terre et DIEU.
La nuit parle, où joue une étoile,
Mais les tuyaux d'orgue glacés
Aux froids sifflements de crotale
Oppressent ton cœur angoissé.
Et l'étoile qui jouait pleure ...
Alors on entend dans la nuit
Un trop lourd sanglot qui demeure
Sonore au point d'orgue qui fuit.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 34 - poésies I -
Pages 34 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
V
À MON COPAIN PHILOSOPHE DIT « Le Saint ».
Aujourd'hui dix-sept Mars de l'an soixante-et-un,
J'ai l'honneur de fêter, élevons haut nos verres
Et redisons la chose à la mer, à la terre,
Un philosophe ami, mon copain dit: « Le Saint ».
D'être son petit Saint, il en a de la chance!
Nous pouvons lui brûler déjà des cierges longs
Et l'avoir près de nous plânant dans les salons
Pour mettre à nos propos ce petit rien d'aisance.
Mais être philosophe, oh! je ne voudrais pas.
Ou plutôt je le suis mais d'une autre manière:
À la philosophie, en bien, oui! je préfère
La Muse qui me suit de l'aurore au trépas.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
V
À MON COPAIN PHILOSOPHE DIT « Le Saint ».
Aujourd'hui dix-sept Mars de l'an soixante-et-un,
J'ai l'honneur de fêter, élevons haut nos verres
Et redisons la chose à la mer, à la terre,
Un philosophe ami, mon copain dit: « Le Saint ».
D'être son petit Saint, il en a de la chance!
Nous pouvons lui brûler déjà des cierges longs
Et l'avoir près de nous plânant dans les salons
Pour mettre à nos propos ce petit rien d'aisance.
Mais être philosophe, oh! je ne voudrais pas.
Ou plutôt je le suis mais d'une autre manière:
À la philosophie, en bien, oui! je préfère
La Muse qui me suit de l'aurore au trépas.
lundi 2 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 33 - poésies I -
Pages 33 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IV
LE BAISER DOULOUREUX.
Pseudo-Sonnet
J'embrasse le matin blème et le soir blaffard.
J'embrasse mon mystère et le fond de mon âme.
J'embrasse l'univers et le vieux cerf qui brâme.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse ma jeunesse et l'amour qui vient tard.
J'embrasse le soupçon et je baise la flamme.
J'embrasse aussi la rose et le juste qu'on blâme,
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse le mendiant, celui qui a souffert.
J'embrasse le poète et son cœur entr'ouvert,
Le rève qui s'enfuit et l'illusion qui passe.
J'embrasse le sourire et l'éternel regard.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard
Et pour oublier tout permets que je t'embrasse.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IV
LE BAISER DOULOUREUX.
Pseudo-Sonnet
J'embrasse le matin blème et le soir blaffard.
J'embrasse mon mystère et le fond de mon âme.
J'embrasse l'univers et le vieux cerf qui brâme.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse ma jeunesse et l'amour qui vient tard.
J'embrasse le soupçon et je baise la flamme.
J'embrasse aussi la rose et le juste qu'on blâme,
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse le mendiant, celui qui a souffert.
J'embrasse le poète et son cœur entr'ouvert,
Le rève qui s'enfuit et l'illusion qui passe.
J'embrasse le sourire et l'éternel regard.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard
Et pour oublier tout permets que je t'embrasse.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 32 - poésies I -
Pages 32 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
III
D'AUTRES VERRONT UN JOUR...
Pseudo-Sonnet
D'autres verront un jour ce que mes yeux ont vu,
Mes objets familiers, la photo de ma mère,
Mes poèmes aussi recouverts de poussière,
Un réveil arrêté, le temps que j'ai perdu.
Ils verront mon chagrin d'avoir trop attendu.
Mon cœur saigne en mes vers pour celle qui m'est chère!
O souffrirai-je encore à l'état de poussière
D'avoir laissé passer le temps que j'ai perdu?
Ils verront mes cahiers, ils verront ma guitare,
Mes rêves d'écolier, un enfant qui s'égare
Et ce désir constant de vivre et de mourir.
Ils verront tout cela caché sous quelques charmes.
Comprendront-ils alors ce que j'ai pu souffrir...
Je ne suis qu'un sanglot dans l'Océan de Larmes.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
III
D'AUTRES VERRONT UN JOUR...
Pseudo-Sonnet
D'autres verront un jour ce que mes yeux ont vu,
Mes objets familiers, la photo de ma mère,
Mes poèmes aussi recouverts de poussière,
Un réveil arrêté, le temps que j'ai perdu.
Ils verront mon chagrin d'avoir trop attendu.
Mon cœur saigne en mes vers pour celle qui m'est chère!
O souffrirai-je encore à l'état de poussière
D'avoir laissé passer le temps que j'ai perdu?
Ils verront mes cahiers, ils verront ma guitare,
Mes rêves d'écolier, un enfant qui s'égare
Et ce désir constant de vivre et de mourir.
Ils verront tout cela caché sous quelques charmes.
Comprendront-ils alors ce que j'ai pu souffrir...
Je ne suis qu'un sanglot dans l'Océan de Larmes.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 31 - poésies I -
Pages 31 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
II
L'EAU S'ÉCOULE.
Pseudo-Sonnet
J'ai senti dans mes mains l'eau si fraîche s'enfuir
Et rien, rien n'y a fait! Comment la retenir?
J'ai cru capter un jour sa fraîcheur si candide,
Elle coula dans mes mains: j'étais trop timide.
Tu t'en iras un jour comme cette eau limpide
Et l'amour ne sera plus qu'un désert aride.
Tu t'en iras un jour sans me sentir mourir,
Et rien, rien n'y fera. Comment te retenir?
Toi, tu auras mon cœur imprégné dans mes vers.
Toi, tu pourras y voir tout mon humble univers,
Mais tes yeux s'enfouiront à jamais dans la foule.
Et l'on se quittera! Que m'auras-tu donné?
Moi, sans même avoir bu, j'irai, abandonné...
L'eau fraîche coule et tout, tout comme l'eau s'écoule.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
II
L'EAU S'ÉCOULE.
Pseudo-Sonnet
J'ai senti dans mes mains l'eau si fraîche s'enfuir
Et rien, rien n'y a fait! Comment la retenir?
J'ai cru capter un jour sa fraîcheur si candide,
Elle coula dans mes mains: j'étais trop timide.
Tu t'en iras un jour comme cette eau limpide
Et l'amour ne sera plus qu'un désert aride.
Tu t'en iras un jour sans me sentir mourir,
Et rien, rien n'y fera. Comment te retenir?
Toi, tu auras mon cœur imprégné dans mes vers.
Toi, tu pourras y voir tout mon humble univers,
Mais tes yeux s'enfouiront à jamais dans la foule.
Et l'on se quittera! Que m'auras-tu donné?
Moi, sans même avoir bu, j'irai, abandonné...
L'eau fraîche coule et tout, tout comme l'eau s'écoule.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 29 - poésies I -
Pages 29 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
MAISON DU TEMPS D'AVANT
Page 30 = page blanche
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MAISON DU TEMPS D'AVANT
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