VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 85
XLII
L'ATTENTE
Sonnet
Vu de DIEU Seul, et non des hommes,
Je vais marchant par les chemins
Comme ayant peu de lendemains
Avant que le temps ne me gomme.
Cœur ignoré de tous, en somme,
Je tends mes bras vers les humains,
Plutôt vers les « coupeurs-de-mains »
Car c'est ainsi que je les nomme.
Mais je n'embrasse que du vent,
Chaque fois plus meurtri qu'avant
Et plus salé que la mer morte.
Si bien qu'à sœur mort venant là
Je dirai: « ça y'est ! je te vois !
Ça fait plus de cent ans que je frappe à ta porte ! »
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