dimanche 25 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 112 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 112
LXVI
À SAINTE JEANNE D'ARC

Lorsque je me suis endormi
Je me voyais à Domrémy.
Elle jouait avec sa laine
Et moi je sautais dans la plaine.

J'étais l'agneau de ses brebis,
En rêve cela m'est permis,
Et je venais faire des miennes
Non loin de ses pieds de Lorraine.

O je ne craignais pas les loups,
Mais j'étais des autres jaloux,
À cause de ses yeux superbes

Qu'elle fermait pour prier mieux :
« Notre Père qui êt'zaux Cieux. »
Nous cessions de brouter notre herbe !

Les oiseaux et les papillons
Et même les fleurs vermillons
Se pressaient autour de ma belle.

Parfois une indicible peur
Interrompait notre bonheur
Quand elle disait : «  Dieu m'appelle ! »

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 111 - poésies - I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 111
LXV
À CHACUN SON PAYS...

À chacun son pays ou sa lande première,
Le mien tient du réel et de l'imaginaire,
Nous étions grands jadis chez nos lointains parents
Et si l'on me met haut je ne vais qu'à mon rang.

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 109-110 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 109-110
LXIV
L'ÉCUREUIL.

Reconnais-tu ce mammifère
Ou donnes-tu ta langue au chat ?
On en voit partout sur la terre
De l'Inde jusqu'au Canada.

Des langues qui devraient se taire
Disent qu'il s'amuse souvent,
C'est là une erreur bien grossière
Que son activité dément.

On ne dirait pas à le voir,
Mais méfions-nous des apparences,
Il travaille de l'aube au soir
Pour amasser de la pitance.

Il vit en dessous de sa queue,
Soit parasol soit parapluie,
Pour dormir sous la voûte bleue
Ou braver les intempéries.

Je crois qu'il peut servir d'exemple
À ceux qui ne font pas de sport,
Encor faut-il qu'on le contemple
Pendant qu'il est en plein effort.

Page 110

Regarde-le haut dans les branches
À la recherche d'un goûter,
On le voit même la Dimanche
Sauter et se parachuter.

Y-a-t-il entre ma copine
Et l'écureuil un point commun ?
Disons que chacun illumine
Les cœurs au moment opportun.



VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 108 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 108
LXIII
LE PAPILLON.
Pseudo-Sonnet

Cela s'appelle un papillon,
C'est comme une fleur sans la tige.
Dessine-le vite au crayon
Avant qu'il ne parte en voltige.

Ce n'est qu'un maigre échantillon,
Mais ça me donne le vertige
Quand je vois que c'est par millions
Que Dieu répète ce prodige.

Celui-là unit la sanguine
Avec un blanc de pure hermine.
Et c'est joli, au demeurant.

Voilà, ma petite copine,
Encore un vers et je termine :
Obéis bien à tes parents.

lundi 12 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 107 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 107
LXII
POUR VIRE J'AI VÉCU...
Pseudo-Sonnet

Pour vivre j'ai vécu et même intensément
Sans oublier jamais ni papa ni maman
Et je posais sur tout un regard de tendresse
Aimant sans distinction le riche et la pauvresse.

Pour souffrir j'ai souffert et même abondamment
Et mon corps s'est brisé jusqu'à l'étonnement
Et le sang de mon âme a coulé par averse
Mais j'y trouve aujourd'hui mes titres de noblesse.

Pour pleurer j'ai pleuré et tellement que j'ai
Quelque rapport avec le grand lac du Bourget,
DIEU a fait la vallée et moi je l'ai remplie.

Pour aimer je t'aimais au-delà du possible
Moi qui fus tour à tour et la flèche et la cible
Et qui de ton amour n'ai connu que la lie

 © 1985 Tyern Mahé de Berdouaré
Société Portugaise des Auteurs.

jeudi 1 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 106 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 106
LXI
NOS VŒUX LES PLUS SINCÈRES.
Pseudo-Sonnet

Mes tout petits enfants, réfléchissez-y bien :
À peu de choses près, au lieu d'anniversaire,
Vous étiez quittes pour en mettre deux sous terre,
Aussi réjouissez-vous déjà qu'il n'en soit rien.

Peut-être voulez-vous savoir à quoi ça tient ?
Je voudrais le cacher mais je ne puis me taire.
Oui, ce serait pécher que d'ainsi laisser faire :
C'est à chacun de vous que le fait en revient !

Si le chat de bon cœur avait plus obéi,
Si le mouton était rentré au moment dit,
Si Madame n'avait rien changé aux coutumes,

Si bébé dans la lune avait mis tout en ordre,
Si chacun redressait ce qui a pu se tordre,
Si le cœur y était : Enfin, bref, nous y fûmes.

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 105 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 105
LX
TON PAPA, QUI T'AIME...

Ton papa, qui t'aime,
Tenvoie un poème
Par un messager
Pour te soulager.

Il a pour mission
— Oui, mais attention —
De faire, je précise,
Sur ton front la bise.

Dès qu'il aura fait
Cela, sans délai,
Qu'il revienne vite !

Car j'ai grand besoin
Pour mon propre soin
Des âmes d'élite.