XXII
MORNE, UN SOLEIL IMMENSE.
Pseudo-Sonnet
Morne, un soleil immense inonde de tristesse
Une chambre et un lit d'où la souffrance sue,
D'où gémit un long cri d'une étrange détresse
Qui se meurt dans le soir du vieux faubourg qui pue
La peur. T'en souviens-tu, ma sœur, du soleil d'or,
Chair vivante en ta chair, accents de violoncelle !
Et comme avec amour tu lui tissais le corps !
Voilà qu'un avorton maintenant t'écartèle !
O femme toute en pleurs, seule dans l'Univers,
Il ne reste plus rien du bonheur entr'ouvert
Que la stérilité et sa douleur secrète !
Et tout s'écroule avec ton grand rêve détruit !
Écoute cependant ton frère, le poète:
Qu'on unisse nos pleurs au silence des nuits !
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