mardi 21 février 2017

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 53 - poésies I -

XXI
LE DÉPART DU VIEILLARD
Pseudo-Sonnet

Je n'ai pas eu besoin de Simon de Cyrène
Pour aller exposer ma croix à tous les vents.
Bientôt je m'en irai sans amour et sans haine
Laissant le monde après tranquille comme avant.

Je suis le crucifié qu'on ne flagella pas,
Nul soldat n'a daigné me percer de sa lance,
Nulle mère a pleuré debout près de ma croix
Et mon dernier adieu ce sera le silence.

J'ai droit à l'anonyme, à la fosse commune
Mais non à la pitié, mais de larmes aucune.
J'ai vécu une vie et c'est assez, mardi !

Toutefois si la mort me surprend par Ta Face,
Montre alors Ta bonté à cet homme qui passe
Et fais grincer la porte au seuil du Paradis.

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