jeudi 19 avril 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp 116-118

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGES 116-118

LXX

JE RÊVE DE FOURRURES...

Redondille triplée

Je rêve de fourrures,
D'or dans les damassures,
Et que j'ai plein d'argent !

Je rêve de piscines
Spéciales pour dauphins,
Je rêve de mets fins
Et non pas de sardines,
Je rêve de machines
À traverser le temps,
Et que j'ai plein d'argent !

Je rêve limousines
Avec de blancs coussins,
Je rêve de bons vins,
De coupes cristallines,
Je rêve de la Chine
En touriste au printemps,
Et que j'ai plein d'argent !

page 117

Je rêve de sculptures,
De tableaux de peintures,
Et que j'ai plein d'argent !

Je rêve de diadème
Cerné de vingt et deux,
Je rêve de lépreux
Qui guérissent quand même,
Je rêve de poèmes
Qui font pleurer les gens,
Et que j'ai plein d'argent !

Je rêve de bohème
Sur mon cheval fougueux,
Je rêve que l'on peut
Résoudre les problèmes,
Je rêve que l'on s'aime
D'amour le partageant,
Et que j'ai plein d'argent !

Je rêve d'un endroit
Pour celui qui a froid,
Quand j'aurai cet argent !

page 118

Je rêve d'un abri
Pour que le pauvre y boive
Un peu, mange et se lave
Au Nom de Jésus-Christ,
Et quitte moins aigri
Les bourgeois exigeants,
Quand j'aurai cet argent !

Je rêve colibri
Sifflant un air suave,
J'achète sans entrave,
Sans regarder le prix,
Sans payer à crédit,
Je rêverais pas tant
Si j'avais cet argent !

samedi 7 avril 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 115

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 115

LXIX

ENTRE DEUX PALMIERS.

Redondille

Entre deux palmiers prés d'un lac,
je veux dormir dans un hamac
Mais, hélas ! le devoir m'appelle.

Je veux, toute une après-midi,
Dans les ruelles de Lisbonne,
Sans lâcher votre main si bonne,
Me promener un Samedi,
Je crois vous l'avoir déjà dit,
Ma toute petite hirondelle,
Mais, hélas ! le devoir m'appelle.

Je veux inonder de bonheur
Dès que le jour se fait la malle
Jusques aux pâleurs matinales
Chaque recoin de votre cœur
Après un dîner aux lueurs
Intimes de quelques chandelles
Mais, hélas ! le devoir m'appelle.

mardi 27 mars 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR.. p. 114

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 114
LXVIII
PAR LE CHOIX D'UN VERBE SOUMIS...
Par le choix d'un verbe soumis,
Je veux pétrifier l'heure pleine
Où de mon cœur à perdre haleine
Tous les chevaux qu'on m'a remis

Vont galoper dans les rizières
Hennissant jusqu'à se pâmer
Le bonheur de vivre et d'aimer
Et de boire à l'eau des rivières.

En termes plus clairs, ma captive :
Quand, par un mystérieux accord,
Ton être résonne en mon corps,
J'en veux fixer l'heure furtive.

mardi 6 mars 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 113 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 113
LXVII
LE MÉDECIN DIRA...
Sonnet
Le médecin dira : « C'était une thrombose ! »
Mon cafetier dira : « Je vais perdre beaucoup ! »
Le boucher : « Pauvre gars ! ... En tout cas moins que nous ! »
Mes amis : « Il n'a pas connu la vie en rose ! »

Mes ennemis diront : « Eh les gars, ça s'arrose ! »
Mon chien fera : « Ouah ! Ouah ! », mon chat : « Miaou ! Miaou ! »
Le journal publiera : « C'est un coup de Moscou ! »
Moi je ne dirai rien cette fois et pour cause.

Les oiseaux : « Nous avons perdu un protecteur ! »
La nature : « Il avait le vrai sens des valeurs ! »
Ma femme larmoyante : « Il n'eut pas d'autres femmes ! »

Ma Maman pensera et plus tard d'autres gens :
« Génie universel mais zéro pour l'argent ! »
Et le prêtre dira : « DIEU veuille de son âme ! »

dimanche 25 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 112 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 112
LXVI
À SAINTE JEANNE D'ARC

Lorsque je me suis endormi
Je me voyais à Domrémy.
Elle jouait avec sa laine
Et moi je sautais dans la plaine.

J'étais l'agneau de ses brebis,
En rêve cela m'est permis,
Et je venais faire des miennes
Non loin de ses pieds de Lorraine.

O je ne craignais pas les loups,
Mais j'étais des autres jaloux,
À cause de ses yeux superbes

Qu'elle fermait pour prier mieux :
« Notre Père qui êt'zaux Cieux. »
Nous cessions de brouter notre herbe !

Les oiseaux et les papillons
Et même les fleurs vermillons
Se pressaient autour de ma belle.

Parfois une indicible peur
Interrompait notre bonheur
Quand elle disait : «  Dieu m'appelle ! »

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 111 - poésies - I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 111
LXV
À CHACUN SON PAYS...

À chacun son pays ou sa lande première,
Le mien tient du réel et de l'imaginaire,
Nous étions grands jadis chez nos lointains parents
Et si l'on me met haut je ne vais qu'à mon rang.

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 109-110 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 109-110
LXIV
L'ÉCUREUIL.

Reconnais-tu ce mammifère
Ou donnes-tu ta langue au chat ?
On en voit partout sur la terre
De l'Inde jusqu'au Canada.

Des langues qui devraient se taire
Disent qu'il s'amuse souvent,
C'est là une erreur bien grossière
Que son activité dément.

On ne dirait pas à le voir,
Mais méfions-nous des apparences,
Il travaille de l'aube au soir
Pour amasser de la pitance.

Il vit en dessous de sa queue,
Soit parasol soit parapluie,
Pour dormir sous la voûte bleue
Ou braver les intempéries.

Je crois qu'il peut servir d'exemple
À ceux qui ne font pas de sport,
Encor faut-il qu'on le contemple
Pendant qu'il est en plein effort.

Page 110

Regarde-le haut dans les branches
À la recherche d'un goûter,
On le voit même la Dimanche
Sauter et se parachuter.

Y-a-t-il entre ma copine
Et l'écureuil un point commun ?
Disons que chacun illumine
Les cœurs au moment opportun.



VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 108 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 108
LXIII
LE PAPILLON.
Pseudo-Sonnet

Cela s'appelle un papillon,
C'est comme une fleur sans la tige.
Dessine-le vite au crayon
Avant qu'il ne parte en voltige.

Ce n'est qu'un maigre échantillon,
Mais ça me donne le vertige
Quand je vois que c'est par millions
Que Dieu répète ce prodige.

Celui-là unit la sanguine
Avec un blanc de pure hermine.
Et c'est joli, au demeurant.

Voilà, ma petite copine,
Encore un vers et je termine :
Obéis bien à tes parents.

lundi 12 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 107 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 107
LXII
POUR VIRE J'AI VÉCU...
Pseudo-Sonnet

Pour vivre j'ai vécu et même intensément
Sans oublier jamais ni papa ni maman
Et je posais sur tout un regard de tendresse
Aimant sans distinction le riche et la pauvresse.

Pour souffrir j'ai souffert et même abondamment
Et mon corps s'est brisé jusqu'à l'étonnement
Et le sang de mon âme a coulé par averse
Mais j'y trouve aujourd'hui mes titres de noblesse.

Pour pleurer j'ai pleuré et tellement que j'ai
Quelque rapport avec le grand lac du Bourget,
DIEU a fait la vallée et moi je l'ai remplie.

Pour aimer je t'aimais au-delà du possible
Moi qui fus tour à tour et la flèche et la cible
Et qui de ton amour n'ai connu que la lie

 © 1985 Tyern Mahé de Berdouaré
Société Portugaise des Auteurs.

jeudi 1 février 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 106 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 106
LXI
NOS VŒUX LES PLUS SINCÈRES.
Pseudo-Sonnet

Mes tout petits enfants, réfléchissez-y bien :
À peu de choses près, au lieu d'anniversaire,
Vous étiez quittes pour en mettre deux sous terre,
Aussi réjouissez-vous déjà qu'il n'en soit rien.

Peut-être voulez-vous savoir à quoi ça tient ?
Je voudrais le cacher mais je ne puis me taire.
Oui, ce serait pécher que d'ainsi laisser faire :
C'est à chacun de vous que le fait en revient !

Si le chat de bon cœur avait plus obéi,
Si le mouton était rentré au moment dit,
Si Madame n'avait rien changé aux coutumes,

Si bébé dans la lune avait mis tout en ordre,
Si chacun redressait ce qui a pu se tordre,
Si le cœur y était : Enfin, bref, nous y fûmes.

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 105 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 105
LX
TON PAPA, QUI T'AIME...

Ton papa, qui t'aime,
Tenvoie un poème
Par un messager
Pour te soulager.

Il a pour mission
— Oui, mais attention —
De faire, je précise,
Sur ton front la bise.

Dès qu'il aura fait
Cela, sans délai,
Qu'il revienne vite !

Car j'ai grand besoin
Pour mon propre soin
Des âmes d'élite.

mercredi 31 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 104 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR PAGE 104
LIX
MA CHÈRE NON-PROFANE...
Pseudo-Sonnet

Ma chère non-profane,
Dans votre potager
Trois vipères se damnent,
C'est dire le danger !

L'une aime bien l'avoine,
L'autre aime à partager
Des us que je condamne
Pour mieux vous protéger.

La troisième est énorme !
C'est simple elle déforme
Tout ce qu'on veut de bien.

Plus que jamais toujours
Faisons tout par amour,
La Vierge nous soutient.

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 103 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS  D'AMOUR PAGE 103
LVIII
APRÈS DIEU, MES MEILLEURS MOMENTS...
Pseudo-Sonnet

Après Dieu, mes meilleurs moments
Je les passais avec maman,
Et j'étais heureux sur la terre
Aussi longtemps qu'y fut ma mère.

Et maintenant pour mon tourment
Je sais que toute langue ment,
Et j'évolue en mon repaire
De la colombe à la vipère.

Je ne vis plus pour l'apparence ;
J'attends la mort, cette naissance
En un monde rempli d'amour.

Sur quoi se base ma croyance ?
Vit-on un homme après partance
Faire le chemin du retour ?

samedi 27 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 102 - poésies -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 102
LVII
À MA MÈRE ÉPLORÉE.
Sonnet

Quand vous ai-je donc vue en la dernière fois ?
Il y a des douleurs que rien ne peut décrire
Et rien que d'y penser mon faible cœur chavire !
Quand la dernière fois ai-je ouï votre voix ?

Quand vous ai-je embrassée en un dernier émoi ?
La Machine du Temps nous broie et nous aspire
Pour nous recracher nus par le bout de sa spire !
J'en ai déjà trop dit, d'avance excusez-moi !

Quand la dernière phrase et le dernier regard ?
Ce n'est pas que je veuille en fait tant le savoir
Car c'est toujours gravé comme un sceau dans ma tête.

Je suis allé chercher ce qui me manque ailleurs
Et j'aurai tout laissé pour un lointain meilleur,
Pour qu'ensemble l'on soit dans l'éternelle fête.







VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 101 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 101
LVI
À MAMAN.
Sonnet

J'inaugure aujourd'hui un lexique de rimes
Que Maman m'a offert tout à l'heure à Melun,
Et mon cœur est heureux comme au soleil de Juin,
Pour à peu près cinq mille et trois cents vieux centimes.

Si j'écris , ce n'est pas pour rechercher l'estime,
Sinon je flatterais tout le menu fretin
Et je prendrais la plume au début du matin
Pour rallier à moi une presse unanime.

Je n'écris pas que pour le sexe féminin,
Dès qu'il cesse d'aimer son langage est vilain
Et la langue a tué plus de gens que l'épée.

Et j'écris encor moins pour gagner de l'argent
— Si mon Maître est sévère Il est moins exigeant —
Mais pour prendre à la nuit des lambeaux d'épopées.





mardi 23 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 100 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p.100
LV
ARGUMENT CINQ.
L'avez-vous remarqué, toujours DIEU se choisit,
Comme porte-parole appelé de transmettre
Ses tendres volontés, les derniers des petits ?
C'est en cela d'ailleurs qu'on reconnaît le Maître.

En effet, supposons que nous ayons en France
Un homme Catholique, ou  dit tel, écrivain,
Soyez sûr que jamaia la Vierge en sa prudence
Ne commettrait l'erreur de lui parler en vain.

En vain, dis-je, bien sûr, car la gente crédule
Se méfiera bientôt de ce rhétoriqueur
Habile à manier la plume et la virgule
Et dont c'est le métier de convaincre les cœurs.

Notre bonne Maman, la divine Pastoure,
Se choisira plutôt pour guider Son troupeau
Une fille au cœur simple ayant de la bravoure
Qui préfère au papier l'étoffe d'un Drapeau.

La vérité n'est plus parmi les fils d'Adam,
On n'a plus rien à dire au DIEU des tabernacles,
Mais on salit la Vierge auprès des charlatans
Qui ne peuvent prier qu'avec fleurs et spectacles.





lundi 22 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 98 et 99 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR pp. 98-99.
LIV
AUX CALOMNIATEURS.
Ballade
Que vous seriez des « JKO », des danseurs de Java,
Qui mangeraient Carème une chair succulente,
Que vous seriez itou Témoins du Nirvana
Suivant l'heure qu'il est à l'horloge parlante.
Que vous venez de Mars en soucoupe volante,
Que vous croquez les poux de vieillards alités
Et d'autres choses plus ou moins désopilantes,
On a tout dit de vous hormis la vérité.

Que vous enrobez l'or avec du chocolat,
Que vous seriez passeurs de drogues stupéfiantes
Qui vivez pauvrement pour cacher tout cela,
Que vous seriez voleurs au nombre de quarante,
Que vous seriez d'après Radio Faux-Témoignante
Rien d'autre qu'une secte à plaindre et redouter,
Et l'on voit bien par là qu'il y en a qui mentent :
On a tout dit de vous hormis la vérité.
p.99
Pourtant « JKO » et les siens et ceux du Nirvana
N'élèvent vers la Croix que des voix méprisantes !
Et vous n'êtes pas tels à refuser un toit
Ni vos soins diligents à de vieilles parentes.
Les voleurs n'est-ce pas les langues calomniantes
Dérobant à autrui ses droits dans la Cité ?
Les chèvres ont bêlé avec la horde hurlante,
On a tout dit de vous hormis la vérité.
ENVOI
Villageois, répétez ces phrases excellentes :
Qui veut tuer son chien dit qu'il est enragé,
Qui salit son prochain cache sa propre fiente,
On a tout dit de vous hormis la vérité.


samedi 20 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 97 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 97.
LIII
VOUS NE ME VOYEZ PAS...
Sonnet
Vous ne me voyez pas car je suis dans mon lit,
Plongé comme un poisson dans un bain de friture,
J'accuse un trente neuf neuf de température ;
Vous qui jugez de tout c'est là mon seul délit.

Que m'importe d'ailleurs qu'on m'ait ou non sali,
Dans mon état l'on voit tout d'une autre tournure.
Tenez, le pénible Ark ! Tok ! Tok ! de la voiture,
Si vous saviez combien je m'en moque aujourd'hui.

Si je meurs ce n'est pas une si grosse perte,
Mon nom n'est pas lié aux grandes découvertes
Qui firent avancer Madame Humanité !

Même on alla jusqu'à me traiter de malade
Pour avoir proclamé : « L'Amour et la Bonté
» Feront seuls progresser ce Monde en reculade ! »


mercredi 17 janvier 2018

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 96 - poésies I -

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 96.
LII
SA VOIX.
Pseudo-Sonnet
Écoutez-Le parler :
Sa Voix est plus légère
Qu'un son d'ukulélé,
Que le vent des fougères.

Sa Voix, Elle a construit
Le Monde avec amour.
C'est Elle qui instruit
Les Princes de Sa cour.

Et tous ceux qui L'entendent
Ont des cœurs qui se fendent
Ou presqu'au bord des larmes.

Sa Voix, Elle est plus douce
Qu'une bulle de mousse
Et plus forte qu'une arme.