Page 66 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXXI
VIENNE L'AMOUR !
— Seigneur, je Vous en prie, écoutez ma prière,
Je sais que devant Vous je ne suis qu'un pécheur
Mais voyez donc la Terre et voyez sa misère,
Exaucez Votre enfant qui dit du fond du cœur:
« Vienne l'Amour, sur Terre ! »
— Seigneur, Vous qui savez que mon cœur est sincère,
Si j'ai l'air insouciant je souffre du malheur,
Pour que vienne l'Amour que me faut-il donc faire ?
Seigneur, dites-le moi, je ne suis qu'un chanteur !
Que les hommes soient frères !
— Vous devez sans attendre apporter votre Amour,
Jésus vous a montré Son Chemin de Lumière,
Bienheureux celui qui va le prendre à son tour,
Qu'au Parti de l'Amour chacun de vous adhère !
Vienne, ô vienne l'Amour !
O oui, qu'Il vienne un jour !
Vienne l'Amour, sur Terre !
Que les hommes soient frères !
vendredi 24 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...p. 65 - poésies I -
Page 65 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
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Société Portugaise des Auteurs.
XXX
SISYPHE.
Pseudo-Sonnet
Vous me voyez à table au Café, mais sachez
Qu'en ce moment précis j'en fais trop pour un homme.
Non qu'il soit fatigant de boire un jus de pomme,
Mais je roule en secret tel Sisiphe un rocher.
Je sanglote sans bruit en vous cachant mes pleurs,
Car d'avance je vois les cendres de ma vie
Et l'œuvre de mes mains détruite par l'envie
Et mon corps se ployer sous les ans de douleurs.
Je n'aurai plus alors que des spectres d'amis,
Hommes que je vis grands, enchaînés et soumis;
Ma compagne aura fui car c'était ma jeunesse.
Et je me vois devant la Mort avec sa faux
Demandant au bon Prêtre à l'ultime confesse
Pour quel crime on m'envoie ainsi à l'échafaud.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXX
SISYPHE.
Pseudo-Sonnet
Vous me voyez à table au Café, mais sachez
Qu'en ce moment précis j'en fais trop pour un homme.
Non qu'il soit fatigant de boire un jus de pomme,
Mais je roule en secret tel Sisiphe un rocher.
Je sanglote sans bruit en vous cachant mes pleurs,
Car d'avance je vois les cendres de ma vie
Et l'œuvre de mes mains détruite par l'envie
Et mon corps se ployer sous les ans de douleurs.
Je n'aurai plus alors que des spectres d'amis,
Hommes que je vis grands, enchaînés et soumis;
Ma compagne aura fui car c'était ma jeunesse.
Et je me vois devant la Mort avec sa faux
Demandant au bon Prêtre à l'ultime confesse
Pour quel crime on m'envoie ainsi à l'échafaud.
jeudi 23 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 63 et 64 - poésies I -
Page 63 et 64 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 63 et 64.
XXIX
AUX ENTREPRISES DE CONSTRUCTION.
Pseudo-Ballade
Je mourrai avec les mains moites
D'angoisse, et les yeux englués
De sommeil, au fond d'une boîte
Que mes amis viendront clouer,
Ceux-là même qui m'ont tué.
Ou mieux au retour d'une histoire
Trop humaine et trop illusoire,
À l'aube pourpre que contemple
Ton cœur d'enfant qui bat la gloire
Qu'on aurait pu construire ensemble.
Tu mourras une nuit de neige
Avec des cristaux sur les vitres,
Comme les enfants du collège
Qui s'endorment sur leur pupitre,
Avec la douleur en sous-titre.
Ou mieux un lendemain de veille,
Noyée au fond d'une bouteille
D'encre rougeâtre et pour l'exemple
De n'avoir pas dit la merveille
Qu'on aurait pu contruire ensemble
p. 64
Nous mourrons, c'est ahurissant !
À cause d'une vieille écharde
Qui polluera tout notre sang
Ou d'un enfant qui nous poignarde
Ou autrement, ça nous regarde.
Ou mieux en regrettant les liens
Qui nous clouaient au quotidien,
Ma vie en rien ne me ressemble
Quand mon cœur pleure les matins
Qu'on aurait pu construire ensemble.
ENVOI
Dis, mon amour sur le pavé,
Ma fille tendre à retrouver,
Tu vois d'ici l'énorme temple
Qu'on aurait pu construire ensemble
Puisqu'il nous était réservé.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 63 et 64.
XXIX
AUX ENTREPRISES DE CONSTRUCTION.
Pseudo-Ballade
Je mourrai avec les mains moites
D'angoisse, et les yeux englués
De sommeil, au fond d'une boîte
Que mes amis viendront clouer,
Ceux-là même qui m'ont tué.
Ou mieux au retour d'une histoire
Trop humaine et trop illusoire,
À l'aube pourpre que contemple
Ton cœur d'enfant qui bat la gloire
Qu'on aurait pu construire ensemble.
Tu mourras une nuit de neige
Avec des cristaux sur les vitres,
Comme les enfants du collège
Qui s'endorment sur leur pupitre,
Avec la douleur en sous-titre.
Ou mieux un lendemain de veille,
Noyée au fond d'une bouteille
D'encre rougeâtre et pour l'exemple
De n'avoir pas dit la merveille
Qu'on aurait pu contruire ensemble
p. 64
Nous mourrons, c'est ahurissant !
À cause d'une vieille écharde
Qui polluera tout notre sang
Ou d'un enfant qui nous poignarde
Ou autrement, ça nous regarde.
Ou mieux en regrettant les liens
Qui nous clouaient au quotidien,
Ma vie en rien ne me ressemble
Quand mon cœur pleure les matins
Qu'on aurait pu construire ensemble.
ENVOI
Dis, mon amour sur le pavé,
Ma fille tendre à retrouver,
Tu vois d'ici l'énorme temple
Qu'on aurait pu construire ensemble
Puisqu'il nous était réservé.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 62
XXVIII
DANS L'ÉCLAIR JAILLISSANT...
Voir dans ce blog, article
vendredi 16 décembre 2016
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -.
XXVIII
DANS L'ÉCLAIR JAILLISSANT...
Voir dans ce blog, article
vendredi 16 décembre 2016
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 62 - poésies I -.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 60 - poésies I -
Page 60 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
ARBRE DE GUINCHO ( PORTUGAL ) crayon signé Tyern de Berdouaré
[ reproduction plus tard ]
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
ARBRE DE GUINCHO ( PORTUGAL ) crayon signé Tyern de Berdouaré
[ reproduction plus tard ]
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 59 et 60 - poésies I -
Page 59 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXVII
TEMPÊTE !
Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.
Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.
Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !
p. 60
Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.
Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXVII
TEMPÊTE !
Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.
Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.
Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !
p. 60
Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.
Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 58 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 58
XXVI
AU PAYS RETROUVÉ...
Pseudo-Sonnet
Au pays retrouvé des rêves indicibles
( Tout le reste est désert )
Un vieil air se promène irréel et pénible ( et paisible )*
Parmi les saules verts.
Un air de rien du tout qui m'afflige et m'enivre,
Sitôt que je l'entends,
Avec un vieux soleil de patine et de cuivre
Qui se couche... et j'attends.
C'en est fini des bonds dans le feu d'artifice,
Je m'échoue hors du bal quittant l'orgueil complice
Pour la désolation.
C'en est fini des nuits de sueurs et d'ivresses,
C'en est fini, sais-tu, tout m'accable et me blesse
En ma dériliction.
* le livre publié en 1985 au Portugal porte: vers 3: 'et pénible'. Je pense avoir écrit: 'et paisible'. Vérifier !
XXVI
AU PAYS RETROUVÉ...
Pseudo-Sonnet
Au pays retrouvé des rêves indicibles
( Tout le reste est désert )
Un vieil air se promène irréel et pénible ( et paisible )*
Parmi les saules verts.
Un air de rien du tout qui m'afflige et m'enivre,
Sitôt que je l'entends,
Avec un vieux soleil de patine et de cuivre
Qui se couche... et j'attends.
C'en est fini des bonds dans le feu d'artifice,
Je m'échoue hors du bal quittant l'orgueil complice
Pour la désolation.
C'en est fini des nuits de sueurs et d'ivresses,
C'en est fini, sais-tu, tout m'accable et me blesse
En ma dériliction.
* le livre publié en 1985 au Portugal porte: vers 3: 'et pénible'. Je pense avoir écrit: 'et paisible'. Vérifier !
mercredi 22 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 57 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 57
XXV
TABLEAU VAIN.
Tache violette et mauve imperceptiblement,
Lumière de la vie aux lambeaux ténébreux,
Une barque sur l'eau avance lentement
Comme glisse le temps aux enfers douloureux.
Tache émeraude et sombre, extase fugitive,
Spectrale symphonie, abominablement,
Chant de pleureuse en deuil allant le long des rives
À l'éveil des frissons de ce glacial néant.
L'eau, miroir du tableau, reflet d'impénitents.
La forme vit encor, la forme de la terre.
C'est là qu'il a sombré, sombré mystiquement,
Et le poète a vu, dès lors il peut se taire.
C'est un gouffre profond où les voix se répondent
En un cantique amer de vains gémissements,
Où l'esprit, où les corps, où les sons se confondent,
Ce n'est que le début de nos bannissements.
Tache d'une âme en peine abîmée au chaos,
Un poète effaré perçoit infiniment
Ce qu'il a dit parfois dans ses vers les plus beaux
Et qu'il a voulu vivre inaccessiblement.
XXV
TABLEAU VAIN.
Tache violette et mauve imperceptiblement,
Lumière de la vie aux lambeaux ténébreux,
Une barque sur l'eau avance lentement
Comme glisse le temps aux enfers douloureux.
Tache émeraude et sombre, extase fugitive,
Spectrale symphonie, abominablement,
Chant de pleureuse en deuil allant le long des rives
À l'éveil des frissons de ce glacial néant.
L'eau, miroir du tableau, reflet d'impénitents.
La forme vit encor, la forme de la terre.
C'est là qu'il a sombré, sombré mystiquement,
Et le poète a vu, dès lors il peut se taire.
C'est un gouffre profond où les voix se répondent
En un cantique amer de vains gémissements,
Où l'esprit, où les corps, où les sons se confondent,
Ce n'est que le début de nos bannissements.
Tache d'une âme en peine abîmée au chaos,
Un poète effaré perçoit infiniment
Ce qu'il a dit parfois dans ses vers les plus beaux
Et qu'il a voulu vivre inaccessiblement.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 56 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 56
XXIV
AU BAL DES RÉVOLTÉS.
Au bal des révoltés j'ai dansé moi aussi
Avec Dame Souffrance,
Comme ces feux-follets qui tournoient indécis
Et s'en vont en silence.
Très sobre je trainais mon ombre titubante
Jusqu'au ciel matinal,
Voulant briser l'assaut des vertus raisonnantes,
Même si c'est banal.
Je ne voulais jamais de copains d'infortune
N'aimant pas les voleurs.
Vieux garçon, je chantais ma peine sous la lune
Seul et sans haut-parleur.
Je dansais sur les toits, carillon somnambule,
Mais du vide j'eus peur,
C'est pourquoi je choisis un coin de vestibule
Pour y cacher mes pleurs.
Je m'échouai vidé sur des plages désertes
Plein de récits amers...
Certains en me lisant aujourd'hui pensent: « certes,
Mais où voit-il la mer ? »
XXIV
AU BAL DES RÉVOLTÉS.
Au bal des révoltés j'ai dansé moi aussi
Avec Dame Souffrance,
Comme ces feux-follets qui tournoient indécis
Et s'en vont en silence.
Très sobre je trainais mon ombre titubante
Jusqu'au ciel matinal,
Voulant briser l'assaut des vertus raisonnantes,
Même si c'est banal.
Je ne voulais jamais de copains d'infortune
N'aimant pas les voleurs.
Vieux garçon, je chantais ma peine sous la lune
Seul et sans haut-parleur.
Je dansais sur les toits, carillon somnambule,
Mais du vide j'eus peur,
C'est pourquoi je choisis un coin de vestibule
Pour y cacher mes pleurs.
Je m'échouai vidé sur des plages désertes
Plein de récits amers...
Certains en me lisant aujourd'hui pensent: « certes,
Mais où voit-il la mer ? »
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 55 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 55
XXIII
ELLE EST TRISTE À MOURIR...
Pseudo-Sonnet
Elle est triste à mourir la lune dans la nuit,
Le jeune homme est au lit et parle de trépas,
Un rayon fort malade éclaire son ennui,
Même il voudrait pleurer qu'il ne le pourrait pas.
Son grand rêve envahit et son humeur chagrine,
Les amants désirés, les amants désireux;
C'est qu'il entend dehors un refrain en sourdine,
Que sous les becs de gaz parlent des amoureux.
Il sait tout de ce jeu que l'on voudrait sincère,
Il sait les corps détruits que l'angoisse lacère,
Il sait tout du bonheur avec exactitude.
Le verrez-vous sortir de cette farce humaine,
Où vivre sans se plaindre ou suivre votre haine
Tant il cogne sa tête au mur des solitudes ?
XXIII
ELLE EST TRISTE À MOURIR...
Pseudo-Sonnet
Elle est triste à mourir la lune dans la nuit,
Le jeune homme est au lit et parle de trépas,
Un rayon fort malade éclaire son ennui,
Même il voudrait pleurer qu'il ne le pourrait pas.
Son grand rêve envahit et son humeur chagrine,
Les amants désirés, les amants désireux;
C'est qu'il entend dehors un refrain en sourdine,
Que sous les becs de gaz parlent des amoureux.
Il sait tout de ce jeu que l'on voudrait sincère,
Il sait les corps détruits que l'angoisse lacère,
Il sait tout du bonheur avec exactitude.
Le verrez-vous sortir de cette farce humaine,
Où vivre sans se plaindre ou suivre votre haine
Tant il cogne sa tête au mur des solitudes ?
mardi 21 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 54 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR page 54
XXII
MORNE, UN SOLEIL IMMENSE.
Pseudo-Sonnet
Morne, un soleil immense inonde de tristesse
Une chambre et un lit d'où la souffrance sue,
D'où gémit un long cri d'une étrange détresse
Qui se meurt dans le soir du vieux faubourg qui pue
La peur. T'en souviens-tu, ma sœur, du soleil d'or,
Chair vivante en ta chair, accents de violoncelle !
Et comme avec amour tu lui tissais le corps !
Voilà qu'un avorton maintenant t'écartèle !
O femme toute en pleurs, seule dans l'Univers,
Il ne reste plus rien du bonheur entr'ouvert
Que la stérilité et sa douleur secrète !
Et tout s'écroule avec ton grand rêve détruit !
Écoute cependant ton frère, le poète:
Qu'on unisse nos pleurs au silence des nuits !
XXII
MORNE, UN SOLEIL IMMENSE.
Pseudo-Sonnet
Morne, un soleil immense inonde de tristesse
Une chambre et un lit d'où la souffrance sue,
D'où gémit un long cri d'une étrange détresse
Qui se meurt dans le soir du vieux faubourg qui pue
La peur. T'en souviens-tu, ma sœur, du soleil d'or,
Chair vivante en ta chair, accents de violoncelle !
Et comme avec amour tu lui tissais le corps !
Voilà qu'un avorton maintenant t'écartèle !
O femme toute en pleurs, seule dans l'Univers,
Il ne reste plus rien du bonheur entr'ouvert
Que la stérilité et sa douleur secrète !
Et tout s'écroule avec ton grand rêve détruit !
Écoute cependant ton frère, le poète:
Qu'on unisse nos pleurs au silence des nuits !
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 53 - poésies I -
XXI
LE DÉPART DU VIEILLARD
Pseudo-Sonnet
Je n'ai pas eu besoin de Simon de Cyrène
Pour aller exposer ma croix à tous les vents.
Bientôt je m'en irai sans amour et sans haine
Laissant le monde après tranquille comme avant.
Je suis le crucifié qu'on ne flagella pas,
Nul soldat n'a daigné me percer de sa lance,
Nulle mère a pleuré debout près de ma croix
Et mon dernier adieu ce sera le silence.
J'ai droit à l'anonyme, à la fosse commune
Mais non à la pitié, mais de larmes aucune.
J'ai vécu une vie et c'est assez, mardi !
Toutefois si la mort me surprend par Ta Face,
Montre alors Ta bonté à cet homme qui passe
Et fais grincer la porte au seuil du Paradis.
LE DÉPART DU VIEILLARD
Pseudo-Sonnet
Je n'ai pas eu besoin de Simon de Cyrène
Pour aller exposer ma croix à tous les vents.
Bientôt je m'en irai sans amour et sans haine
Laissant le monde après tranquille comme avant.
Je suis le crucifié qu'on ne flagella pas,
Nul soldat n'a daigné me percer de sa lance,
Nulle mère a pleuré debout près de ma croix
Et mon dernier adieu ce sera le silence.
J'ai droit à l'anonyme, à la fosse commune
Mais non à la pitié, mais de larmes aucune.
J'ai vécu une vie et c'est assez, mardi !
Toutefois si la mort me surprend par Ta Face,
Montre alors Ta bonté à cet homme qui passe
Et fais grincer la porte au seuil du Paradis.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 52 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR page 52 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XX
AMI TROUBADOUR.
Quand tu sens en toi-même un autre être qui pleure,
Quand cet être demeure,
Ton cœur se trouve alors à travers les sanglots
Percé d'un javelot.
Épanche ô si tu veux ta blessure sanglante
Pour ta rose amarante,
Mais hélas ! tu sais bien le poids de cruauté
Que cache sa beauté.
Ton luth désaccordé, tes poèmes qu'on blâme
Ne touchent point son âme.
Elle est mystérieuse et repousse ta cour,
Pauvre vieux troubadour !
Va, laisse donc couler comme fournaise ardente
Tes coupures saignantes...
Bien peu de troubadours ont à la fois charmé
Leur belle et si l'aimer.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XX
AMI TROUBADOUR.
Quand tu sens en toi-même un autre être qui pleure,
Quand cet être demeure,
Ton cœur se trouve alors à travers les sanglots
Percé d'un javelot.
Épanche ô si tu veux ta blessure sanglante
Pour ta rose amarante,
Mais hélas ! tu sais bien le poids de cruauté
Que cache sa beauté.
Ton luth désaccordé, tes poèmes qu'on blâme
Ne touchent point son âme.
Elle est mystérieuse et repousse ta cour,
Pauvre vieux troubadour !
Va, laisse donc couler comme fournaise ardente
Tes coupures saignantes...
Bien peu de troubadours ont à la fois charmé
Leur belle et si l'aimer.
vendredi 10 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 51 - poésies I -
Pages 51 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIX
POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS...
Pourquoi faut-il toujours que dans la nuit profonde
Les plus belles des fleurs se hâtent de mourir ? *
Pourquoi faut-il aussi qu'à la fontaine blonde
Je sente sourdre en moi de pleurer le désir?
Qui brisera ma soif, O ! qui me fera boire
À la source d'amour ? J'ai soif depuis longtemps !
Le vent semble me dire: « Allez, suis-moi, viens-t-en
« Chercher la beauté vraie au fond de la nuit noire ! »
« Suis-moi, je te prendrai comme un petit enfant.
« Le feuillage pour toi te dira son murmure,
« Viens écouter la voix de la libre nature
« Qui t'appelle en secret comme un son d'olifant ! »
« J'étancherai ta soif d'une manière sûre ! »
MOI
— Je veux vers l'Inconnu m'en aller plein d'amour
Pour retrouver ma fleur aussi belle, aussi pure,
Que lorsqu'on la trouva morte à l'aube du jour.
* Ces deux premiers vers sont de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIX
POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS...
Pourquoi faut-il toujours que dans la nuit profonde
Les plus belles des fleurs se hâtent de mourir ? *
Pourquoi faut-il aussi qu'à la fontaine blonde
Je sente sourdre en moi de pleurer le désir?
Qui brisera ma soif, O ! qui me fera boire
À la source d'amour ? J'ai soif depuis longtemps !
Le vent semble me dire: « Allez, suis-moi, viens-t-en
« Chercher la beauté vraie au fond de la nuit noire ! »
« Suis-moi, je te prendrai comme un petit enfant.
« Le feuillage pour toi te dira son murmure,
« Viens écouter la voix de la libre nature
« Qui t'appelle en secret comme un son d'olifant ! »
« J'étancherai ta soif d'une manière sûre ! »
MOI
— Je veux vers l'Inconnu m'en aller plein d'amour
Pour retrouver ma fleur aussi belle, aussi pure,
Que lorsqu'on la trouva morte à l'aube du jour.
* Ces deux premiers vers sont de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ.
lundi 6 février 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 50 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 50
XVIII
POÈME AUX SOLDATS.
Je ne veux pas savoir comment vous êtes morts,
Je ne veux pas savoir si quelqu'un vous attend.
Je ne veux pas savoir si la raison a tort,
Ce que je veux savoir je le désire tant.
Vous avez combattu pour ne pas être traîtres.
Vous avez pu tuer avant d'être tués,
Et vous voilà couchés, ouvriers, patrons, prêtres,
Désunis dans la vie et dans la mort mêlés.
Je ne veux pas savoir si vous avez souffert,
Je ne veux pas savoir si l'on vous à pleurés,
Définitivement morts mais les yeux ouverts,
Est-ce un hasard s'ils sont différemment tournés ?
Quand je serai soldat, moi, un fils de la Gaule,
Je mourrai, c'est certain, mais sans crainte et debout,
Comme un acteur qui n'a pas bien compris son rôle.
Ce que je veux savoir: Où nous reverrons-nous ?
XVIII
POÈME AUX SOLDATS.
Je ne veux pas savoir comment vous êtes morts,
Je ne veux pas savoir si quelqu'un vous attend.
Je ne veux pas savoir si la raison a tort,
Ce que je veux savoir je le désire tant.
Vous avez combattu pour ne pas être traîtres.
Vous avez pu tuer avant d'être tués,
Et vous voilà couchés, ouvriers, patrons, prêtres,
Désunis dans la vie et dans la mort mêlés.
Je ne veux pas savoir si vous avez souffert,
Je ne veux pas savoir si l'on vous à pleurés,
Définitivement morts mais les yeux ouverts,
Est-ce un hasard s'ils sont différemment tournés ?
Quand je serai soldat, moi, un fils de la Gaule,
Je mourrai, c'est certain, mais sans crainte et debout,
Comme un acteur qui n'a pas bien compris son rôle.
Ce que je veux savoir: Où nous reverrons-nous ?
VIVRE TOUJOURS D 'AMOUR... p. 49 - poésies I -
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR Page 49
XVII
PARLE-MOI D'AMITIÉ...
Parle-moi d'amitié, reparle m'en un peu.
Que ce doit être beau, dis, un ami fidèle.
Camarades de classe et vous copains de jeux,
Ne jetez pas l'ami et son cœur aux poubelles!
Parle-moi d'amitié, je ne sais ce que c'est.
J'ai pris un faux chemin, ô déception amère.
Reparle d'amitié à celui qui ne sait
La douceur d'un ami, sa moitié ou son frère.
Parle-moi d'amitié, oui, j'ai fait fausse route.
Et dire que j'ai cru voir un frère un moment
Au point de lui confier ma vie et tous mes doutes !
Sur terre vous savez, même un ami vous ment.
Puis-je encore livrer mon cœur et ses frissons ?
Même avec ses défauts nul ne s'en montra digne!
L'amitié ça ressemble aux mûres des buissons
Que l'on ne peut cueillir sans que l'on s'égratigne.
Combien de fois mon cœur sera-t-il lacéré
Avant de rencontrer cet autre, ce moi-même ?
Je veux de mon ami être le préféré,
Mais à quoi reconnaître un ami vrai qui m'aime ?
XVII
PARLE-MOI D'AMITIÉ...
Parle-moi d'amitié, reparle m'en un peu.
Que ce doit être beau, dis, un ami fidèle.
Camarades de classe et vous copains de jeux,
Ne jetez pas l'ami et son cœur aux poubelles!
Parle-moi d'amitié, je ne sais ce que c'est.
J'ai pris un faux chemin, ô déception amère.
Reparle d'amitié à celui qui ne sait
La douceur d'un ami, sa moitié ou son frère.
Parle-moi d'amitié, oui, j'ai fait fausse route.
Et dire que j'ai cru voir un frère un moment
Au point de lui confier ma vie et tous mes doutes !
Sur terre vous savez, même un ami vous ment.
Puis-je encore livrer mon cœur et ses frissons ?
Même avec ses défauts nul ne s'en montra digne!
L'amitié ça ressemble aux mûres des buissons
Que l'on ne peut cueillir sans que l'on s'égratigne.
Combien de fois mon cœur sera-t-il lacéré
Avant de rencontrer cet autre, ce moi-même ?
Je veux de mon ami être le préféré,
Mais à quoi reconnaître un ami vrai qui m'aime ?
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