VIVRE TOUJOURS D'AMOUR p. 102
LVII
À MA MÈRE ÉPLORÉE.
Sonnet
Quand vous ai-je donc vue en la dernière fois ?
Il y a des douleurs que rien ne peut décrire
Et rien que d'y penser mon faible cœur chavire !
Quand la dernière fois ai-je ouï votre voix ?
Quand vous ai-je embrassée en un dernier émoi ?
La Machine du Temps nous broie et nous aspire
Pour nous recracher nus par le bout de sa spire !
J'en ai déjà trop dit, d'avance excusez-moi !
Quand la dernière phrase et le dernier regard ?
Ce n'est pas que je veuille en fait tant le savoir
Car c'est toujours gravé comme un sceau dans ma tête.
Je suis allé chercher ce qui me manque ailleurs
Et j'aurai tout laissé pour un lointain meilleur,
Pour qu'ensemble l'on soit dans l'éternelle fête.
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