Page 48 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XVI
TANDIS QUE LES MESSIEURS...
Sonnet
Tandis que les Messieurs-Dames tournent en rond,
Comme une aiguille dans l'horloge bien réglée,
Puis font « Fourchette », au bridge, et que, toute étoilée,
La maman vante haut son cher petit garçon:
« Ah oui! j'ai de la chance avec mon sauvageon,
« Les mystères des maths lui surviennent d'emblée ! »
Tandis qu'avec un Ch'lem divisant l'assemblée
On relègue à plus tard le futur de l'oison,
Le cher bambin contemple un ange dans la brume,
Lui pose des questions, puis écrit de sa plume
Ce que vient de dicter le discret compagnon.
Au gamin déchiré par des incompatibles
L'ange vient de souffler, de son esprit paisible,
Ces mots: « Va-t-en, poète, et reste en ta maison! »
mardi 24 janvier 2017
samedi 14 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 46 et 47 - poésies I -
Pages 46 et 47 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XV
Les arbres sont des fantômes,
Et l'ennui est au dedans
De la flore monochrome...
Mais une Étoile s'y prend.
Alors tout ce paysage,
Comme j'étais recueilli,
Ouvrant ses bras en feuillages,
En silence m'accueillit.
Je vis des yeux le sillage
Invisible d'un oiseau.
Mon cœur était un Roi Mage
Qui voit l'Étoile, là-haut.
Là, je perçus mille choses,
Une pierre et son passé,
Une œuvre qui se compose,
Un Grand Amour délaissé.
Je goûtai l'ombre furtive,
Et l'impalpable beauté.
Que je meure, que je vive,
J'étais de joie inondé.
Page 47
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...
Et des chœurs de chérubins
Voilant ma tête d'un souffle
Me dirent: « Viens cher bambin,
Mais enlève tes pantoufles! »
Enfin l'Amour me reçut
Dans Son Palais Invisible;
Qui pourrait être déçu
D'un flot de douceur sensible?
Amour, le plus cher trésor,
Qui sous l'effet des caresses
M'a découvert tout son or
Et mille délicatesses!
Les grands arbres sont des ombres,
Mais il suffit d'une Étoile
Pourvoir dans les arbres sombres
Plus d'un mystère sans voile.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XV
Les arbres sont des fantômes,
Et l'ennui est au dedans
De la flore monochrome...
Mais une Étoile s'y prend.
Alors tout ce paysage,
Comme j'étais recueilli,
Ouvrant ses bras en feuillages,
En silence m'accueillit.
Je vis des yeux le sillage
Invisible d'un oiseau.
Mon cœur était un Roi Mage
Qui voit l'Étoile, là-haut.
Là, je perçus mille choses,
Une pierre et son passé,
Une œuvre qui se compose,
Un Grand Amour délaissé.
Je goûtai l'ombre furtive,
Et l'impalpable beauté.
Que je meure, que je vive,
J'étais de joie inondé.
Page 47
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR...
Et des chœurs de chérubins
Voilant ma tête d'un souffle
Me dirent: « Viens cher bambin,
Mais enlève tes pantoufles! »
Enfin l'Amour me reçut
Dans Son Palais Invisible;
Qui pourrait être déçu
D'un flot de douceur sensible?
Amour, le plus cher trésor,
Qui sous l'effet des caresses
M'a découvert tout son or
Et mille délicatesses!
Les grands arbres sont des ombres,
Mais il suffit d'une Étoile
Pourvoir dans les arbres sombres
Plus d'un mystère sans voile.
vendredi 13 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 45 - poésies I -
Pages 45 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIV
Pantoum
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser,
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière
Et qui de ton sérieux finit par s'amuser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière.
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière,
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière
Car pour te consoler il fallait bien oser.
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
Car pour te consoler il fallait bien oser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
À la source nouvelle il te laissa puiser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIV
Pantoum
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser,
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière
Et qui de ton sérieux finit par s'amuser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière.
Pardonne à cet enfant qui baisa ta paupière,
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Défaisant de ses doigts un nœud de ta crinière
Car pour te consoler il fallait bien oser.
Il noua cet amour mais voulait t'apaiser
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
Car pour te consoler il fallait bien oser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
Pour mettre dans ta vie un peu de sa lumière
À la source nouvelle il te laissa puiser,
Ne cherche pas plus loin ma petite écolière.
O pardonne à l'enfant qui t'a pris un baiser!
mercredi 11 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 44 - poésies I -
Pages 44 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIII
À Papa, fête des Pères.
Vers accompagnés d'un paquet de cigarettes
LA LAMPE FATIGUÉE...
La lampe fatiguée éclaire, il est minuit,
Le visage du père à son bureau Empire,
Qui laisse ses papiers et pense avec ennui
Que tout peut aller mieux, que tout peut être pire.
La femme et les enfants, la vie et les affaires
Et l'éternel refrain qui revient chaque jour,
Les choses qui, hélas! n'ont pu le satisfaire,
Les choses qui parfois ont déçu à leur tour.
Sans parler que bientôt ces petits scélérats
Vont se représenter au baccalauréat...
Alors il va s'étendre et reposer sa tête
Pour y mieux repenser au fil des cigarettes.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XIII
À Papa, fête des Pères.
Vers accompagnés d'un paquet de cigarettes
LA LAMPE FATIGUÉE...
La lampe fatiguée éclaire, il est minuit,
Le visage du père à son bureau Empire,
Qui laisse ses papiers et pense avec ennui
Que tout peut aller mieux, que tout peut être pire.
La femme et les enfants, la vie et les affaires
Et l'éternel refrain qui revient chaque jour,
Les choses qui, hélas! n'ont pu le satisfaire,
Les choses qui parfois ont déçu à leur tour.
Sans parler que bientôt ces petits scélérats
Vont se représenter au baccalauréat...
Alors il va s'étendre et reposer sa tête
Pour y mieux repenser au fil des cigarettes.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 43 - poésies I -
Pages 43 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
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XII
ANNOT.
Annot, ton Monument aux Morts, ta vieille Église,
Ton petit autorail, tes cloches, ton viaduc,
Ta lavande et tes prés, tes plantes et leur suc,
Tes fleurs dans les buissons, et ce parfum qui grise;
Tes hauteurs où l'on vient se reposer à l'ombre
D'une Croix, les pieds nus chatouillés par le vent,
Tranquille, en attendant que le soleil couchant
Fasse tout éclater en lambeaux clairs et sombres;
Ton Café de Paris où, des quatre servantes,
La plus jeune apportait le saucisson à l'ail
En fourrant les morceaux de pain dans son chandail;
Tes cris-cris de grillons, tes lucioles volantes...
Le soir, je rêvassais longtemps près du lavoir,
Un chant vague montait de l'eau brune aux étoiles,
Mais quand tes petits pas résonnaient sur les dalles,
Alors mon cœur d'enfant battait d'un fol espoir.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
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XII
ANNOT.
Annot, ton Monument aux Morts, ta vieille Église,
Ton petit autorail, tes cloches, ton viaduc,
Ta lavande et tes prés, tes plantes et leur suc,
Tes fleurs dans les buissons, et ce parfum qui grise;
Tes hauteurs où l'on vient se reposer à l'ombre
D'une Croix, les pieds nus chatouillés par le vent,
Tranquille, en attendant que le soleil couchant
Fasse tout éclater en lambeaux clairs et sombres;
Ton Café de Paris où, des quatre servantes,
La plus jeune apportait le saucisson à l'ail
En fourrant les morceaux de pain dans son chandail;
Tes cris-cris de grillons, tes lucioles volantes...
Le soir, je rêvassais longtemps près du lavoir,
Un chant vague montait de l'eau brune aux étoiles,
Mais quand tes petits pas résonnaient sur les dalles,
Alors mon cœur d'enfant battait d'un fol espoir.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 42 - poésies I -
Pages 42 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XI
CES DÉSIRS DE MOURIR...
Ces désirs de mourir je les sentais tout gosse,
Ces désirs de pleurer je les connais toujours,
Je veux les éloigner, je n'en ai pas la force,
Je suis pas et meurtri de vivre sans amour.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XI
CES DÉSIRS DE MOURIR...
Ces désirs de mourir je les sentais tout gosse,
Ces désirs de pleurer je les connais toujours,
Je veux les éloigner, je n'en ai pas la force,
Je suis pas et meurtri de vivre sans amour.
samedi 7 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 39 à 41 - poésies I -
Pages 39, 40 et 41 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
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X
C'ÉTAIT UN SOIR D'AVRIL...
C'était un soir d'Avril, pas le premier, le deux,
Les vagues déferlaient et l'on voyait la lune,
Un nuage passait, on se sentait heureux,
Et l'on parla tout bas de chacun, de chacune.
On trouvait le temps beau, le soir calme et serein.
Tout près de moi marchait ton petit corps de femme
Et ce corps m'enivrait de son parfum marin.
J'aurais fait un péché, si je n'avais une âme.
Tu parlas des copains, de tes anciens amis,
Tu parlas de chansons qui t'avaient enchantée
Et la lune là-haut souriait à demi
De ta douce parole en ce soir enfantée:
Des garçons, avant moi, désiraient tes baisers
Mais ils n'eurent de toi qu'une amitié bien tendre.
Ils attendaient qu'un jour ton cœur soit délaissé,
Ils espéraient toujours pouvoir venir le prendre.
Puis insensiblement tu parlas de l'amour
Et là tes mots prenaient tant de grâce et de charme
Que j'aurais bien aimé t'entendre ainsi toujours,
Mais j'appris qu'à la joie il faut mêler les larmes.
Et la mer était là et toi à mes côtés.
Tu ramassas par terre un genre de brindille,
La nature prenait un air de chasteté,
P. 40
Dieu qu'elle me plaisait cette petite fille!
Tout un monde d'amour que ton cœur embrassait
Se fondait sur la plage et jouait sur les vagues,
Et moi je ne voyais pas que le temps passait
Mais je sentis m'étreindre une angoisse assez vague
Quand tu me dis: « C'est l'heure, hélas, il faut rentrer! » ...
Tu m'avais demandé de t'écrire un poème,
Je l'avais dans la poche et n'osais le montrer
Sachant trop ce qu'on fait aux gens de la bohème.
O oui! je pressentais que ce pauvre bonheur
Allait nous échapper, mais j'essayais de rire.
Je me voyais déjà loin de tant de douceurs,
Il n'en fallait pas tant pour que mon cœur chavire...
Petite fille un jour tu parleras de moi,
Mets-y de la pitié, mets-y de la tendresse,
Mets-y de la bonté et même, pourquoi pas,
Dis que l'on s'est perdu par la délicatesse.
Je me suis contenté d'un simple souvenir,
Je t'aimais trop. Pourtant qu'un autre te regrette!
J'ai compris depuis lors que pour vous retenir,
Vous, les petites fleurs, il faut l'instinct des bêtes!
C'est la chair qui retient et c'est encore la chair
Qui aime et qui soupire et qui est assoiffée,
P. 41
Et le poète apprend que le plus beau des vers
N'aura jamais l'attrait de la chair épousée.
Il y a des amants qui n'ont qu'un même cœur*
Comme l'eau et le lait ne forment qu'un liquide;
Il y a des amants qui perdent leur bonheur
Comme par accident, de manière stupide;
Il y a des amants qui ne se marient pas,
Tu ne m'as pas compris, je croyais te comprendre;
Il y a des amants qui se perdent de voix,
Qu'une jeune pudeur empêcha d'être tendres.
Tous ces aveux si doux aux accents puérils,
Les as-tu répétés à cet autre qui t'aime,
Toi qui as oublié ce calme soir d'Avril
Et cherché ton bonheur ailleurs qu'avec moi-même?
* Voir LXXIII, pour le sens à donner au mot « amant ».
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
X
C'ÉTAIT UN SOIR D'AVRIL...
C'était un soir d'Avril, pas le premier, le deux,
Les vagues déferlaient et l'on voyait la lune,
Un nuage passait, on se sentait heureux,
Et l'on parla tout bas de chacun, de chacune.
On trouvait le temps beau, le soir calme et serein.
Tout près de moi marchait ton petit corps de femme
Et ce corps m'enivrait de son parfum marin.
J'aurais fait un péché, si je n'avais une âme.
Tu parlas des copains, de tes anciens amis,
Tu parlas de chansons qui t'avaient enchantée
Et la lune là-haut souriait à demi
De ta douce parole en ce soir enfantée:
Des garçons, avant moi, désiraient tes baisers
Mais ils n'eurent de toi qu'une amitié bien tendre.
Ils attendaient qu'un jour ton cœur soit délaissé,
Ils espéraient toujours pouvoir venir le prendre.
Puis insensiblement tu parlas de l'amour
Et là tes mots prenaient tant de grâce et de charme
Que j'aurais bien aimé t'entendre ainsi toujours,
Mais j'appris qu'à la joie il faut mêler les larmes.
Et la mer était là et toi à mes côtés.
Tu ramassas par terre un genre de brindille,
La nature prenait un air de chasteté,
P. 40
Dieu qu'elle me plaisait cette petite fille!
Tout un monde d'amour que ton cœur embrassait
Se fondait sur la plage et jouait sur les vagues,
Et moi je ne voyais pas que le temps passait
Mais je sentis m'étreindre une angoisse assez vague
Quand tu me dis: « C'est l'heure, hélas, il faut rentrer! » ...
Tu m'avais demandé de t'écrire un poème,
Je l'avais dans la poche et n'osais le montrer
Sachant trop ce qu'on fait aux gens de la bohème.
O oui! je pressentais que ce pauvre bonheur
Allait nous échapper, mais j'essayais de rire.
Je me voyais déjà loin de tant de douceurs,
Il n'en fallait pas tant pour que mon cœur chavire...
Petite fille un jour tu parleras de moi,
Mets-y de la pitié, mets-y de la tendresse,
Mets-y de la bonté et même, pourquoi pas,
Dis que l'on s'est perdu par la délicatesse.
Je me suis contenté d'un simple souvenir,
Je t'aimais trop. Pourtant qu'un autre te regrette!
J'ai compris depuis lors que pour vous retenir,
Vous, les petites fleurs, il faut l'instinct des bêtes!
C'est la chair qui retient et c'est encore la chair
Qui aime et qui soupire et qui est assoiffée,
P. 41
Et le poète apprend que le plus beau des vers
N'aura jamais l'attrait de la chair épousée.
Il y a des amants qui n'ont qu'un même cœur*
Comme l'eau et le lait ne forment qu'un liquide;
Il y a des amants qui perdent leur bonheur
Comme par accident, de manière stupide;
Il y a des amants qui ne se marient pas,
Tu ne m'as pas compris, je croyais te comprendre;
Il y a des amants qui se perdent de voix,
Qu'une jeune pudeur empêcha d'être tendres.
Tous ces aveux si doux aux accents puérils,
Les as-tu répétés à cet autre qui t'aime,
Toi qui as oublié ce calme soir d'Avril
Et cherché ton bonheur ailleurs qu'avec moi-même?
* Voir LXXIII, pour le sens à donner au mot « amant ».
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 38 - poésies I -
Pages 38 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IX
JE NE CONNAIS QU'UN RÈVE...
Je ne connais qu'un rêve et ce rêve est ma vie,
Et nul n'en a la clef, sauf moi, je me comprends,
Les enfants sont de tels mystères pour les grands!
Ce rêve dans l'étang sombre comme Ophélie.
Je recherche le temps sur des photos jaunies,
Tout ce qui m'échappe et que je regrette tant,
Et je ne suis pas plus poète qu'à cinq ans:
Pauvres rêves d'enfants où j'étais un génie!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IX
JE NE CONNAIS QU'UN RÈVE...
Je ne connais qu'un rêve et ce rêve est ma vie,
Et nul n'en a la clef, sauf moi, je me comprends,
Les enfants sont de tels mystères pour les grands!
Ce rêve dans l'étang sombre comme Ophélie.
Je recherche le temps sur des photos jaunies,
Tout ce qui m'échappe et que je regrette tant,
Et je ne suis pas plus poète qu'à cinq ans:
Pauvres rêves d'enfants où j'étais un génie!
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 37 et 38. - poésies -
Pages 37 et 38 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIII
DIS, TU VIENDRAS DEMAIN.
Dis, tu viendras demain, tu viendras, si tu m'aimes,
À l'heure où les objets s'estompent dans la chambre.
Tu viendras, je t'attends. Les photos sont les mêmes,
On peut nous voir tous deux, il pleuvait en Septembre.
Nous rions sous la pluie. Ah! ton rire m'enivre!
Et les feuilles à terre y étaient pour mourir.
Mais nous deux, mon amour, c'est notre temps de vivre!
O demain tu viendras, ne me fais pas souffrir!
Pour toi j'ai tout laissé, la tristesse et mes vers,
J'ai dû porter trop jeune un fardeau qui m'écrase.
Je ne veux plus chanter celui qui a souffert,
Je ne veux plus chanter que l'amour qui m'embrase.
Si mes vers trop longtemps baignés par la détresse
Ne peuvent exprimer ma joie et mon bonheur,
Alors je me tairai. Vivons notre jeunesse!
Tu viendras car déjà j'entends battre ton cœur.
P. 38.
Sur le quai de la gare où nous étions chagrins,
Que de beaux souvenirs dont nous allons parler!
Je t'attendrai, mon Dieu, ne rate pas le train:
Que ferai-je des fleurs que je veux te donner?
Oui, je sais que demain, demain tu reviendras.
La joie est dans mon cœur et pourtant c'est Octobre;
Nous irons, mon amour, ensemble au cinéma...
Je t'aime assez pour vivre avec toi mille opprobres!
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VIII
DIS, TU VIENDRAS DEMAIN.
Dis, tu viendras demain, tu viendras, si tu m'aimes,
À l'heure où les objets s'estompent dans la chambre.
Tu viendras, je t'attends. Les photos sont les mêmes,
On peut nous voir tous deux, il pleuvait en Septembre.
Nous rions sous la pluie. Ah! ton rire m'enivre!
Et les feuilles à terre y étaient pour mourir.
Mais nous deux, mon amour, c'est notre temps de vivre!
O demain tu viendras, ne me fais pas souffrir!
Pour toi j'ai tout laissé, la tristesse et mes vers,
J'ai dû porter trop jeune un fardeau qui m'écrase.
Je ne veux plus chanter celui qui a souffert,
Je ne veux plus chanter que l'amour qui m'embrase.
Si mes vers trop longtemps baignés par la détresse
Ne peuvent exprimer ma joie et mon bonheur,
Alors je me tairai. Vivons notre jeunesse!
Tu viendras car déjà j'entends battre ton cœur.
P. 38.
Sur le quai de la gare où nous étions chagrins,
Que de beaux souvenirs dont nous allons parler!
Je t'attendrai, mon Dieu, ne rate pas le train:
Que ferai-je des fleurs que je veux te donner?
Oui, je sais que demain, demain tu reviendras.
La joie est dans mon cœur et pourtant c'est Octobre;
Nous irons, mon amour, ensemble au cinéma...
Je t'aime assez pour vivre avec toi mille opprobres!
mercredi 4 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 36 - poésies I -
Pages 36 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VII
Pseudo-Sonnet
Quand on a dix-sept ans l'amour chante et s'éveille*
Et les mots se font doux au creux de notre oreille;
On écoute longtemps ces refrains enchanteurs
Et comme ils sont nouveaux, ils n'ont que plus d'ampleur.
C'est l'âge où les fiancés se tiennent par la main,
C'est l'âge où les fiancés se disent « À demain! ».
C'est l'âge des pudeurs et des mille mystères.
Dix-sept ans cette source en feu qui désaltère.
Un sourire et l'on croit être le Roi du Monde.
On est riche d'un rien et l'âme vagabonde
Entre tant de beautés, puis un jour fait son choix.
Quand on a dix-sept ans l'amour chante la joie,
Notre amour est partout et partout est sa voix,
Mais cet amour est là, celui que tu coudoies...
* Ce premier vers est de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ, sous la forme suivante:
Lorsque l'on a seize ans l'amour chante et s'éveille...
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
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VII
Pseudo-Sonnet
Quand on a dix-sept ans l'amour chante et s'éveille*
Et les mots se font doux au creux de notre oreille;
On écoute longtemps ces refrains enchanteurs
Et comme ils sont nouveaux, ils n'ont que plus d'ampleur.
C'est l'âge où les fiancés se tiennent par la main,
C'est l'âge où les fiancés se disent « À demain! ».
C'est l'âge des pudeurs et des mille mystères.
Dix-sept ans cette source en feu qui désaltère.
Un sourire et l'on croit être le Roi du Monde.
On est riche d'un rien et l'âme vagabonde
Entre tant de beautés, puis un jour fait son choix.
Quand on a dix-sept ans l'amour chante la joie,
Notre amour est partout et partout est sa voix,
Mais cet amour est là, celui que tu coudoies...
* Ce premier vers est de mon oncle Alain MAHÉ de BERDOUARÉ, sous la forme suivante:
Lorsque l'on a seize ans l'amour chante et s'éveille...
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 35 - poésies I -
Pages 35 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VI
LE RECUEIL DU POÈTE.
Le silence perle, mon cœur.
Écoute celui qui t'effraie.
Sors maintenant de ta torpeur,
Au jour trompeur suit la nuit vraie.
Poète, écoute ton cœur battre,
Soldat au baptême du feu
Qui voit ses compagnons s'abattre,
Écoute entre la Terre et DIEU.
La nuit parle, où joue une étoile,
Mais les tuyaux d'orgue glacés
Aux froids sifflements de crotale
Oppressent ton cœur angoissé.
Et l'étoile qui jouait pleure ...
Alors on entend dans la nuit
Un trop lourd sanglot qui demeure
Sonore au point d'orgue qui fuit.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
VI
LE RECUEIL DU POÈTE.
Le silence perle, mon cœur.
Écoute celui qui t'effraie.
Sors maintenant de ta torpeur,
Au jour trompeur suit la nuit vraie.
Poète, écoute ton cœur battre,
Soldat au baptême du feu
Qui voit ses compagnons s'abattre,
Écoute entre la Terre et DIEU.
La nuit parle, où joue une étoile,
Mais les tuyaux d'orgue glacés
Aux froids sifflements de crotale
Oppressent ton cœur angoissé.
Et l'étoile qui jouait pleure ...
Alors on entend dans la nuit
Un trop lourd sanglot qui demeure
Sonore au point d'orgue qui fuit.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 34 - poésies I -
Pages 34 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
V
À MON COPAIN PHILOSOPHE DIT « Le Saint ».
Aujourd'hui dix-sept Mars de l'an soixante-et-un,
J'ai l'honneur de fêter, élevons haut nos verres
Et redisons la chose à la mer, à la terre,
Un philosophe ami, mon copain dit: « Le Saint ».
D'être son petit Saint, il en a de la chance!
Nous pouvons lui brûler déjà des cierges longs
Et l'avoir près de nous plânant dans les salons
Pour mettre à nos propos ce petit rien d'aisance.
Mais être philosophe, oh! je ne voudrais pas.
Ou plutôt je le suis mais d'une autre manière:
À la philosophie, en bien, oui! je préfère
La Muse qui me suit de l'aurore au trépas.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
V
À MON COPAIN PHILOSOPHE DIT « Le Saint ».
Aujourd'hui dix-sept Mars de l'an soixante-et-un,
J'ai l'honneur de fêter, élevons haut nos verres
Et redisons la chose à la mer, à la terre,
Un philosophe ami, mon copain dit: « Le Saint ».
D'être son petit Saint, il en a de la chance!
Nous pouvons lui brûler déjà des cierges longs
Et l'avoir près de nous plânant dans les salons
Pour mettre à nos propos ce petit rien d'aisance.
Mais être philosophe, oh! je ne voudrais pas.
Ou plutôt je le suis mais d'une autre manière:
À la philosophie, en bien, oui! je préfère
La Muse qui me suit de l'aurore au trépas.
lundi 2 janvier 2017
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 33 - poésies I -
Pages 33 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IV
LE BAISER DOULOUREUX.
Pseudo-Sonnet
J'embrasse le matin blème et le soir blaffard.
J'embrasse mon mystère et le fond de mon âme.
J'embrasse l'univers et le vieux cerf qui brâme.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse ma jeunesse et l'amour qui vient tard.
J'embrasse le soupçon et je baise la flamme.
J'embrasse aussi la rose et le juste qu'on blâme,
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse le mendiant, celui qui a souffert.
J'embrasse le poète et son cœur entr'ouvert,
Le rève qui s'enfuit et l'illusion qui passe.
J'embrasse le sourire et l'éternel regard.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard
Et pour oublier tout permets que je t'embrasse.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
IV
LE BAISER DOULOUREUX.
Pseudo-Sonnet
J'embrasse le matin blème et le soir blaffard.
J'embrasse mon mystère et le fond de mon âme.
J'embrasse l'univers et le vieux cerf qui brâme.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse ma jeunesse et l'amour qui vient tard.
J'embrasse le soupçon et je baise la flamme.
J'embrasse aussi la rose et le juste qu'on blâme,
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard.
J'embrasse le mendiant, celui qui a souffert.
J'embrasse le poète et son cœur entr'ouvert,
Le rève qui s'enfuit et l'illusion qui passe.
J'embrasse le sourire et l'éternel regard.
J'embrasse tous les pleurs, mon cœur a le cafard
Et pour oublier tout permets que je t'embrasse.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 32 - poésies I -
Pages 32 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
III
D'AUTRES VERRONT UN JOUR...
Pseudo-Sonnet
D'autres verront un jour ce que mes yeux ont vu,
Mes objets familiers, la photo de ma mère,
Mes poèmes aussi recouverts de poussière,
Un réveil arrêté, le temps que j'ai perdu.
Ils verront mon chagrin d'avoir trop attendu.
Mon cœur saigne en mes vers pour celle qui m'est chère!
O souffrirai-je encore à l'état de poussière
D'avoir laissé passer le temps que j'ai perdu?
Ils verront mes cahiers, ils verront ma guitare,
Mes rêves d'écolier, un enfant qui s'égare
Et ce désir constant de vivre et de mourir.
Ils verront tout cela caché sous quelques charmes.
Comprendront-ils alors ce que j'ai pu souffrir...
Je ne suis qu'un sanglot dans l'Océan de Larmes.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
III
D'AUTRES VERRONT UN JOUR...
Pseudo-Sonnet
D'autres verront un jour ce que mes yeux ont vu,
Mes objets familiers, la photo de ma mère,
Mes poèmes aussi recouverts de poussière,
Un réveil arrêté, le temps que j'ai perdu.
Ils verront mon chagrin d'avoir trop attendu.
Mon cœur saigne en mes vers pour celle qui m'est chère!
O souffrirai-je encore à l'état de poussière
D'avoir laissé passer le temps que j'ai perdu?
Ils verront mes cahiers, ils verront ma guitare,
Mes rêves d'écolier, un enfant qui s'égare
Et ce désir constant de vivre et de mourir.
Ils verront tout cela caché sous quelques charmes.
Comprendront-ils alors ce que j'ai pu souffrir...
Je ne suis qu'un sanglot dans l'Océan de Larmes.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 31 - poésies I -
Pages 31 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
II
L'EAU S'ÉCOULE.
Pseudo-Sonnet
J'ai senti dans mes mains l'eau si fraîche s'enfuir
Et rien, rien n'y a fait! Comment la retenir?
J'ai cru capter un jour sa fraîcheur si candide,
Elle coula dans mes mains: j'étais trop timide.
Tu t'en iras un jour comme cette eau limpide
Et l'amour ne sera plus qu'un désert aride.
Tu t'en iras un jour sans me sentir mourir,
Et rien, rien n'y fera. Comment te retenir?
Toi, tu auras mon cœur imprégné dans mes vers.
Toi, tu pourras y voir tout mon humble univers,
Mais tes yeux s'enfouiront à jamais dans la foule.
Et l'on se quittera! Que m'auras-tu donné?
Moi, sans même avoir bu, j'irai, abandonné...
L'eau fraîche coule et tout, tout comme l'eau s'écoule.
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
II
L'EAU S'ÉCOULE.
Pseudo-Sonnet
J'ai senti dans mes mains l'eau si fraîche s'enfuir
Et rien, rien n'y a fait! Comment la retenir?
J'ai cru capter un jour sa fraîcheur si candide,
Elle coula dans mes mains: j'étais trop timide.
Tu t'en iras un jour comme cette eau limpide
Et l'amour ne sera plus qu'un désert aride.
Tu t'en iras un jour sans me sentir mourir,
Et rien, rien n'y fera. Comment te retenir?
Toi, tu auras mon cœur imprégné dans mes vers.
Toi, tu pourras y voir tout mon humble univers,
Mais tes yeux s'enfouiront à jamais dans la foule.
Et l'on se quittera! Que m'auras-tu donné?
Moi, sans même avoir bu, j'irai, abandonné...
L'eau fraîche coule et tout, tout comme l'eau s'écoule.
VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... p. 29 - poésies I -
Pages 29 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
MAISON DU TEMPS D'AVANT
Page 30 = page blanche
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
MAISON DU TEMPS D'AVANT
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