DANS LE PALAIS D'IVOIRE
( I ) Dans le palais d'ivoire où la harpe s'est tue
Dansent trois jeunes femmes honnêtement vêtues.
Elles portent au front un ruban brodé d'or
Avec écrit dessus « Mon Jésus, je t'adore. »
( 2 ) Il est parti mon temps de la jeunesse heureuse,
Que l'on joigne à ce chœur trois ou quatre pleureuses,
Et qu'elles vident toutes les larmes de leur corps,
Pour qui a trop peu dit: « Mon Jésus, je t'adore. »
( 3 ) Souviens-toi de ma voix quand je serai allé
Et pense que mon cœur t'aura toujours aimé.
Nous nous retrouverons, Ô je l'espère encore,
Au pays où tous disent: « Mon Jésus, je t'adore. »
( 4 ) Ne pleure pas sur moi j'ai été retrouver
Les Alain, les élus, les Marie, les Hervé,
À chacun des départs, j'étais un peu plus mort,
Je survivais disant « Mon Jésus, je t'adore. »
( 5 ) Et si pour ma douleur tu t'en vas la première,
Puisses-tu vite avoir la Paix et la Lumière,
J'ai offert tout ce temps pour que tu aies le sort
De ceux qui disent au ciel: « Mon Jésus, je t'adore. »
( 6 ) La seule fois jamais que je t'ai embrassée*,
C'était quand tu partais, dans tes cheveux tressés,
Dans peu de temps le ciel réunira nos corps,
Tout en nous redira: « Mon Jésus, je t'adore. »
* sens caché au lecteur.
5 décembre 2014 ( Paroles de la chanson 'Dans le palais d'ivoire' )
Paroles et musique de
Yannick Charbonnel
alias
Tyern Mahé de Berdouaré
vendredi 5 décembre 2014
jeudi 2 janvier 2014
Que deviens-tu, comment vas-tu ? - POÉSIES III -
Que deviens-tu,
comment vas-tu ?
-2010-
Que deviens-tu? Comment
vas-tu?
Au fait pourquoi me suis-je tu
Car c’est toujours la même chose:
Ça n’est jamais la même rose,
Les mêmes yeux de paradis
De celle qui cent fois me dit:
«Vous êtes qui, quel jour nous sommes,
8 Vous allez bien, vous êtes un
homme? »
Quand on est seul, pauvre et âgé,
Que reste-t-il à partager?
Il reste des temps de douceur
Il reste de brefs coups de cœur,
Il reste des lueurs spéciales
et des aurores boréales,
Il reste des mots de sagesse
16 Qu’à retenir l’autre s’empresse.
Quand on est deux et pas aigri,
Que faisons-nous, mon cher ami?
Au réveil je dis: j’aperçois,
Encore un beau jour devant soi,
à nous deux nous pouvons marcher,
Nous allons boire un muscadet,
Profitons de cette aventure
D’être d’un Dieu les créatures.
Car la vieillesse n’a pas d’âge,
Le corps est de l’esprit l’ouvrage
nous avons quinze ans dans la tête
Et même la douleur est fête,
Oui la vie ouvre grand ses portes
Selon comment on se comporte,
Et nous vivrons l’éternité
32 Car nous aimons la vérité.
Mais pour l’instant elle est malade,
Alors je chante des ballades.
Je lui fais des lectures pieuses
Nous prions et elle est heureuse.
La vie, elle est pleine d’attraits
Pour qui en connaît le secret,
Elle est toute simple elle-même
40 Comme un ami vrai qui vous aime.
En fait, souvent aussi je souffre,
J’ai des doutes, j’ai peur du gouffre,
Je vois cette petite chose,
Si frêle en son pyjama rose,
Elle a fait quatre-vingt cinq ans,
Il lui reste en bas quelques dents,
Je l’entends parfois pleurer,
geindre,
48 Mais jamais au point de se plaindre.
Que deviens-tu? Comment
vas-tu?
Au fait pourquoi me suis-je tu
car c’est toujours la même chose:
Ça n’est jamais la même rose.
Tyern Mahé de Berdouaré
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