jeudi 23 février 2017

VIVRE TOUJOURS D'AMOUR... pp. 59 et 60 - poésies I -

Page 59 de mon livre de poésies VIVRE TOUJOURS D'AMOUR fait à compte d'auteur en 1985:
© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
               Société Portugaise des Auteurs.

XXVII

TEMPÊTE !

Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.

Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.

Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !

p. 60

Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.

Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !

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