© 1985 Tyern Mahé de Berdouaré.
Société Portugaise des Auteurs.
XXVII
TEMPÊTE !
Hissez le cacatois
Et le grand perroquet !
Larguez la brigantine !
Les vagues par paquets
Roulaient vers la cantine,
Mais j'y reste et j'y bois
Quitte à crever mon bide.
Au Port l'Auberge est vide.
Vent debout sans clinfoc !
Hurle le Capitaine.
Videz la marchandise !
Ah ! leur lutte malsaine !
Que la mer nous enlise,
Que se brise le soc,
Que suive l'apatride !...
Au Port l'Auberge est vide.
Fermez les écoutilles !
Les marins — qui s'abreuvent —
Flottent comme les bois
Qui descendent les fleuves.
Abattez le grand mât !
p. 60
Toute la mer vacille
Se bouscule et se vide...
Au Port l'Auberge est vide.
Le relent de ton ventre
O mer, tu l'as vomi,
Épargne ce ponton !
Les autres endormis
Font cap sur l'abandon
Pendant que moi je rentre
Au Port, c'est ma maison,
L'Auberge vide ou non !
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